En plus de prendre le quatrième rang chez les juniors, il est arrivé 23e chez les seniors, quelques jours avant. Ces succès s’ajoutent à celui qu’il a connu sur le circuit québécois.
«C’est une très grosse progression. À mes débuts, il y a quatre ans, je coursais seulement sur la Coupe Québec, puis j’ai fait une cinquième position au classement. À ma troisième année, j’ai commencé à faire des tops trois et pour la saison qui vient de se terminer, j'ai fini premier», a-t-il confié, très heureux du dénouement de cette quatrième saison de compétition.
Lors des deux dernières courses FIS (Fédération internationale de ski) Québec, au Mont Orignal, il a remporté une médaille d’or et une d’argent. Pour y parvenir, Anthony a consacré plus de 20 heures par semaine à son entraînement, dont 16 en montagne et au moins 5 au gym.
Ambitions
Constatant qu’il est capable de suivre le rythme imposé par les meilleurs de sa discipline, dont son compatriote Éliot Grondin (1er au junior et au senior), Anthony Gervais Marcoux nourrit de grandes ambitions pour la saison à venir.
«J’espère arriver encore premier au classement général au Québec. Je souhaite aussi me qualifier pour les Jeux du Canada l’année prochaine. J’ai de fortes chances, mais ce n’est pas encore officiel. Je veux faire de bons classements dans les courses Nor-Am. Je veux faire le top huit aux championnats canadiens junior et senior et me qualifier pour une coupe du monde.»
Avoir son laissez-passer pour la scène internationale ne sera pas une chose facile, a-t-il admis. Il doit obtenir d’excellents résultats sur le circuit Nor-Am, qui regroupe tous les champions nord-américains. «C’est vraiment du gros calibre.» Ses premiers pas cette année ont été difficiles, il a dû s’adapter à ce changement de niveau.
À moyen terme, il espère progresser suffisamment pour joindre l’équipe nationale et participer aux Jeux olympiques de 2022, à Beijing.
Inspiration
Le planchiste pratique sa discipline depuis 10 ans maintenant. C’est en voyant les performances de Dominique Maltais aux Jeux olympiques qu’il a choisi de s’adonner au snowboard cross. «J’ai trouvé ça cool. J’ai su, peu de temps après, qu’il y avait une piste d’entraînement au Mont Orignal. J’y suis allé, j’ai essayé et j’ai adoré ça.»
Du même souffle, l’adolescent affirme que le volet plus acrobatique du sport ne l’intéresse pas. «J’aime mieux faire de la vitesse que des pirouettes.»
Vitesse
Le snowboard cross consiste en une descente à quatre sur un circuit fermé composé de sauts, de bosses et de virages. L’objectif est d’arriver premier pour progresser dans la compétition. «J’ai une bonne posture dans les virages. Je suis capable de mettre la pression adéquate, ce qui génère beaucoup de vitesse. Ça m’avantage beaucoup. Je connais aussi de bons départs et je me débrouille bien dans les rollers (bosses qui permettent d'être plus rapide).»