L’entrée de la jeune attaquante originaire de Saint-Édouard dans le circuit compétitif n’est pas banale. Puisqu’il n’y avait pas d’équipe féminine de son niveau dans la MRC de Lotbinière, elle a été invitée par l’entraîneur du Fusion de Lotbinière, Steve Pellerin, à participer aux sélections de l’équipe masculine.
Elle a été recrutée et y a joué ses années U 11 et U 12. Rapidement, son talent lui a permis de gagner le respect de ses coéquipiers. «C’était différent. Au début, je trouvais ça un peu intimidant, mais après j’ai commencé à les connaître et c’était cool de jouer avec eux. […]. Je cours vite. Avec les gars, j’avais l’impression d’être plus dans le jeu», a-t-elle confié.
Elle a joué deux saisons d’été et deux d’hiver avant de prendre une pause de quelques mois à l’hiver 2017. «J’aime ça jouer, on dirait que chaque fois que je suis sur le terrain, ça me défoule. Il y a un hiver où je n’ai pas joué parce que j’avais de l’anglais intensif. Je pensais que ce serait trop, mais finalement ça me manquait vraiment.»
Retour au jeu
Lorsqu’elle a renoué avec le ballon rond, l’été dernier, elle l’a fait avec les Rapides de Chaudière-Ouest. Bien qu’elle ait participé aux sélections de l’équipe U13 A, elle a été choisie pour porter les couleurs de l’équipe U14 A.
«Je trouve ça bien [d’être avec des plus vieux]. Si j'étais avec des personnes de mon âge, ça ne serait pas assez fort pour moi. Avec des plus vieux, je peux m’améliorer, parce que c’est plus difficile», a-t-elle philosophé.
Même si elle se retrouvait avec des joueuses plus âgées, Éliza a su prendre sa place. En 20 rencontres, elle a marqué 16 buts. Cet hiver, elle poursuit son parcours avec les Rapides U15 A et compte bien revenir au jeu l’été prochain, toujours avec la formation de Chaudière-Ouest.
«Pour nous, c’est une fierté. Nous la trouvons bonne, mais les gens qui l’entourent nous disent qu’elle a beaucoup de talent et qu’elle devrait le développer. Ils la voient loin. Nous, on y va au jour le jour, tant qu’elle s’amuse», a confié sa mère, Martine Charron.
L’élève de première secondaire de l’École secondaire Pamphile-Le May aborde sa réussite avec beaucoup de maturité et d’humilité en expliquant que, d’abord et avant tout, le soccer est un jeu de passes. «Elle cherche à performer, mais pas au détriment des autres. Elle ne pense pas juste à elle», a précisé Mme Charron.