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Aménagement forestier : la MRC consultée

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La rivière du Chêne est parmi les seules de la vallée du Saint-Laurent qui n’a pas été redressée. Crédit photo : Martin Paulette

08 mars 2018 10:03

ENVIRONNEMENT. Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs a déposé récemment les versions préliminaires des plans d’aménagement forestier de la forêt seigneuriale Joly-de-Lotbinière. Dans le but d’obtenir la vision du milieu, le ministère les a soumis à l’analyse de différents organismes de la région, dont la MRC de Lotbinière.

Il existe deux documents distincts. D’abord, il y a le Plan d’aménagement forestier intégré opérationnel (PAFIO). Ce dernier, mis à jour régulièrement, cible les secteurs identifiés pour la coupe. Dans ce cas, la MRC a signifié différentes craintes concernant les milieux sensibles (réserve, sentiers, etc.) et vis-à-vis les activités sylvicoles près des cours d’eau. 

«On nous a expliqué qu’avant de couper un arbre, le ministère vérifiera où il se retrouve. Par rapport aux sentiers, un schéma sera fait afin de limiter l’impact visuel. Les réponses qu’on nous a données nous satisfont», a indiqué le responsable de la géomatique à la MRC de Lotbinière, Louis Cournoyer.

Long terme

Le Plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT), quant à lui, concerne la mise en place d'un calendrier des travaux pour les cinq prochaines années. Dans ce cas, la MRC a des craintes plus importantes. Le secteur dans lequel la MRC a installé des sentiers se retrouve dans une zone qui historiquement n’était pas considérée dans les potentiels de coupe. 

«À la rencontre, on nous a rassurés en nous disant que pour les cinq prochaines années, il y aurait un gel administratif. Aucune coupe ne serait planifiée à l’intérieur de ce secteur. En même temps, ce n’est pas écrit de façon très élaborée dans le document», a ajouté M. Cournoyer.

À ce propos, la MRC demeurera vigilante, a-t-il assuré. Ces installations récréotouristiques sont situées près des principaux cours d’eau comme les rivières du Chêne, Henry et Huron. 

«Il y a une belle diversité de paysages. La rivière a créé des méandres, un relief très accidenté et c’est à cet endroit qu’on retrouve les plus vieilles forêts. Sans négliger le reste, c’est certainement le secteur où la MRC a le plus d’intérêt pour un potentiel de développement. Par prudence, on propose le maintien d’un statut de protection pour ce territoire.»

Une étude, en vue de démontrer l’importance et l’intérêt de conserver ce secteur est en cours, a-t-il indiqué. Les recommandations provinciales, a-t-il rappelé, prévoient que jusqu’à 30% d’un territoire «vraiment remarquable», peut être préservé.

«Dans cinq ans, ils peuvent décider de protéger une partie des milieux riverains, mais de couper à l’intérieur du secteur identifié, à l’époque, comme réserve forestière. On a confiance que pour les cinq prochaines années on peut cheminer dans notre travail, c’est-à-dire de maintenir le plus possible l’intérêt récréotouristique.»

Le ministère prendra en considération tous les arguments qui lui ont été remis. Pour la MRC de Lotbinière, c’était la première fois qu’elle s’impliquait autant dans l’élaboration d’un avis sur l’aménagement forestier de la Seigneurie. 

La version finale du PAFIT devrait être déposée plus tard cette année.

 

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