Il aura fallu quatre ans de travail et de recherche au trio pour faire une musique imagée et narrative. «L’album sera très alternatif. Il y aura des tounes très pop, très métal ou indie. Nous toucherons à plusieurs styles, mais on garde à l’esprit que ça reste cinématique, de la musique de film», a indiqué le guitariste originaire de Saint-Apollinaire, Jean-Philippe Demers.
Il poursuit en ajoutant que la constante de Motion Picture ne réside pas dans le style adopté. Le groupe, tel un caméléon, va plutôt adapter la musique aux émotions et aux images qu’il souhaite créer, comme la musique qui supporte l’action d’un film.
Du coup, les musiciens n'ont pas l'intention de s'inspirer de ce qui se fait déjà, mais ont développé un son unique qui leur est propre. «Ce qui fait qu’un artiste est un artiste, c’est qu’il prend le temps d’amener son inspiration, il prend le temps de se renouveler et pas seulement d’écouter quelque chose pour tenter de le refaire. Quand tu veux te démarquer, il faut que tu ailles chercher tes influences ailleurs.»
C’est pour cette raison, a précisé M. Demers, qu’il a fallu quatre ans à Motion Picture avant d’en arriver à un premier album. «Finalement, nous nous sommes autoproduits. Nous avons essayé avec plusieurs producteurs, mais nous n’étions jamais satisfaits du résultat. Ils travaillaient et mixaient en fonction de ce qui existe. Nous avions une image de notre produit, du son qu’on voulait faire, mais personne n’était capable de le reproduire. Nous avons décidé de tout faire.»
Travail payant
Même si le groupe existe depuis plusieurs années, il n’est présent que depuis peu sur les médias sociaux. Malgré tout, son travail a déjà été remarqué dans l’industrie.
En septembre dernier, Alternative press, un magazine américain spécialisé dans la musique rock, a souligné la sortie de leur premier vidéoclip pour la chanson Disclosure. Il s’agit d’une reconnaissance satisfaisante pour les musiciens et aussi la première étape d’un projet de carrière. «Nous voulons gagner notre vie avec notre musique. […] Pour se démarquer, il faut avoir un son unique et s’assumer en tant qu’artiste. C’est ce qui prend du temps à construire.»