«Nous cherchions un concept, un médium qui pourrait être utile. Finalement, l’idée des nichoirs nous est venue. Il s’agit d’un projet écologique et multisectoriel dans le sens que le côté social peut rencontrer le volet environnemental», a décrit la directrice générale de l’organisme, Édith Lambert.
Les nichoirs sont de petites cabanes en bois adaptées aux besoins des différentes espèces d’oiseaux. Ceux fabriqués à l’Oasis sont destinés à accueillir des hirondelles bicolores et des merles bleus. «Depuis une quarantaine d’années, la population d’oiseaux champêtres (que l’on retrouve dans les champs) a diminué de 60 %», a précisé Mme Lambert.
L’organisme souhaite ainsi mettre à profit les talents des gens qui ne sont pas sur le marché du travail par une implication dans un projet bénéfique pour l’environnement. «Nous voulons démystifier la santé mentale en nous ouvrant sur la communauté et en collaborant avec le milieu.»
Mme Lambert a présenté le projet au conseil des maires le 11 avril dernier. Les nichoirs seront vendus aux municipalités. Le support financier de la MRC leur permettra de se les procurer à faible coût. L’Oasis espère en distribuer au moins une centaine aux différentes municipalités. Les profits seront réinvestis dans la poursuite du projet. «Ultimement, nous souhaitons les offrir à la population», a mentionné Mme Lambert.
Reprendre confiance
Les programmes d’intégration sociale de l’Oasis permettent aux membres d’améliorer leur qualité de vie, d’équilibrer leur santé mentale, leur hygiène de vie et d’atteindre des buts personnels.
Une intervenante assure une présence et un support auprès des participants. À raison de trois jours par semaine, ils prennent part à différentes activités et ateliers de 9h à 15h. Pendant la dernière année, 14 personnes ont fait ces programmes. Ils ont tous réalisé leurs objectifs. Pour 67 % d’entre eux, il s’agissait d’un retour sur le marché du travail.
«Avec ce programme, c’est plus que le vide causé par la solitude qui est comblé. C’est une façon de vivre comme n’importe qui qui se lève le matin pour aller travailler. Tu ne cherches pas ce que tu vas faire pour te lever le matin ou dans ta journée. Tout est planifié», a témoigné l’un des membres André Auclair.
À cause de la maladie, il a quitté son emploi à 42 ans. À la maison, il a été envahi par la solitude et la déprime. C’est sur les recommandations d’un psychologue qu’il a joint l’Oasis. Cette démarche l’a aidé à reprendre sa vie en main.