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Nichoirs en demande

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(Crédit photo: Mélanie Labrecque)

09 avr. 2019 09:40

COMMUNAUTÉ. L’Oasis de Lotbinière a distribué pas moins de 205 nichoirs dans 17 municipalités de la MRC de Lotbinière. C’est ce qui ressort du bilan de l’an un du Projet nichoirs, lancé en 2018 par l’organisme.

La participation des municipalités a dépassé les attentes de la directrice générale de l’organisme communautaire qui accueille des personnes qui vivent ou ont vécu avec une problématique de santé mentale, Édith Lambert. «Ç'a été une super belle réponse de leur part. On était très content de la façon dont ça s’est déroulé. […] Notre problème, c’est qu’on a de la misère à avoir une grosse production. C’est étonnant le nombre d’appels et les commentaires qu'on a reçus par rapport à ce projet. On a refusé plusieurs demandes. On s’était concentré à fournir les municipalités.»

Les participants fabriquent à la main ces "cabanes à oiseaux". Pendant une bonne journée de travail, ils peuvent en réaliser une douzaine. Leur construction est adaptée aux besoins de deux espèces d’oiseaux en déclin, soit les hirondelles bicolores et les merlebleus de l’est. «Nous travaillons en collaboration avec le Regroupement QuébecOiseau. Le biologiste, qui a soutenu et validé notre démarche, a été impressionné de constater la quantité de nichoirs qui ont été mis en place», a-t-elle ajouté.

À elle seule, Saint-Apollinaire s’en est procuré 60, qui ont été installés un peu partout sur son territoire. «Il y en a partout. Quand je fais une marche et que je les vois, je me dis que c’est moi qui les ai peinturés. Je suis fière de mon équipe», s’est réjouie l’une des participantes au projet, Julie Asselin.

Rebâtir la confiance

Le Projet nichoirs s’inscrit dans le programme d’intégration sociale de l’Oasis. Il vise le développement des compétences des participants et la mise en valeur de leurs talents. Ils ont pu aussi s’impliquer dans un projet à caractère environnemental et contribuer au maintien de populations d’oiseaux dans la région. «C’est intéressant de voir qu’on fait ça pour la nature, pour l'avenir», a constaté René Roy-Rousseau.

«C’est le fun de voir ces gens grandir, s’épanouir et se réaliser», a remarqué Édith Lambert. René Roy-Rousseau va réintégrer le marché du travail dans quelques semaines. «Je retrouve une routine. Quand je vais retourner travailler, je me sentirai plus confiant. C’est une belle transition pour mon futur emploi.»

«Je veux retourner en emploi. Cela m'a permis de connaître mes capacités, mes forces, mes faiblesses et de travailler sur mon caractère. J’ai aussi repris confiance en moi. Je me trouve bonne dans ce que je fais», a ajouté Julie Asselin.

En s’impliquant dans les activités de l'Oasis, Émile Patry affirme avoir retrouvé un équilibre dans sa vie. «Ça nous montre à bien travailler, à bien faire, à parler aux gens. C’est social et familial. Ça fait une place d’amitié, une maison de bonheur. Quand je suis arrivé ici je n’étais pas parlable. À force de jaser avec le monde, j’ai changé.»

An deux

L’Oasis poursuit l’initiative cette année avec la collaboration de la MRC qui finance la moitié du coût des nichoirs. Cette année, la population pourra s’en procurer directement à l’Oasis de Lotbinière. Édith Lambert prévoit que les participants au projet pourraient en construire entre 200 et 300. Déjà, il y en a une soixantaine de prêts.

 

 

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