SOCIÉTÉ. Le Centre-Femmes de Lotbinière a procédé, le 6 décembre, à la distribution des rubans blancs. Chaque année, depuis 16 ans, l’organisme les remet pour dire non à la violence faite aux femmes.
Cette année, quatre équipes de bénévoles ont donné des rubans dans différents lieux publics de Saint-Flavien, de Laurier-Station, de Saint-Agapit et de Saint-Apollinaire.
Le Centre-Femmes a aussi tenu des animations sur la violence dans les relations amoureuses. L’organisme s’est entretenu du phénomène avec des participants du Carrefour Jeunesse-Emploi, de l’Oasis Lotbinière, d’une maison de jeunes et avec des étudiants du campus de Saint-Agapit du Cégep de Thetford Mines. Les écoles Pamphile-Le May et Beaurivage ont aussi accueilli un kiosque d’information.
«On a vu dernièrement dans les médias qu’il y a eu beaucoup de dénonciations de violences sexuelles. Il y a eu une ouverture par rapport à ça. Quand une femme dénonce et que c’est médiatisé, cela en incite d’autres à le faire. Pour la violence conjugale, les gens ne voient pas ça de la même façon. Ils considèrent que ça relève plus du domaine privé. C’est rare qu’elles vont oser et ça paraît aussi dans les statistiques. Ça prend souvent 35 agressions avant qu’une femme appelle la police», a mentionné Audrey Gingras, intervenante au Centre-Femmes de Lotbinière.
Bien qu’il reste encore du travail de sensibilisation à faire, Mme Gingras reconnaît qu’il y a eu des progrès. «Les gens ont tendance à dire non à la violence. Plus qu’avant, lorsqu’ils voient des gestes, ils vont oser appeler la police et poser des actions. Quand je fais des animations dans les écoles et auprès des adultes, il y en a qui viennent me dire que j’ai raison et qu’ils ont déjà dénoncé. Est-ce que c’est gagné à 100 % ? Je ne crois pas, mais il y a un bout de fait..»
Bon an, mal an, la distribution des rubans blancs permet de sensibiliser 4 000 personnes et de rejoindre 180 entreprises.
Les 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes se sont tenus du 25 novembre au 6 décembre, jour de la commémoration de la tuerie de l’école Polytechnique de Montréal.