Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux (SEMB-SAQ–CSN) a fait savoir qu'il était «insatisfait de la progression des pourparlers, qui en sont toujours aux aspects normatifs de la convention».

«C'est près de 70 % des employé.e.s de la SAQ qui sont à temps partiel, sur appel, et qui ne savent jamais combien d'heures ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye. C'est inacceptable qu'une société d'État maintienne autant d'employé.es dans la précarité, alors qu'il est possible, comme nous en faisons la démonstration à la table de négociation, de consolider toutes ces heures dans des postes réguliers», fait valoir la présidente du SEMB-SAQ–CSN, Lisa Courtemanche.

À l'occasion des présentes négociations, le syndicat demande aussi des «protections accrues» contre les vagues d'abolitions de postes, comme celle ayant mené à la suppression de 64 emplois dans différentes régions du Québec.

Les employés de la SAQ veulent également avoir accès aux assurances plus rapidement, estimant le délai d'attente à sept ans, un accès amélioré à la formation ainsi qu'une augmentation du nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale.

Le syndicat réclame de pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet. Il reproche à la direction de la SAQ «de s'entêter à centraliser dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l'ensemble du Québec, centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne».

Enfin, le syndicat dénonce le «souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d'agence».