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Un débat dans Lévis-Lotbinière marqué par les critiques contre le travail de certains partis

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Crédit photo : Capture d'écran

14 sept. 2021 01:31

POLITIQUE. À l'invitation du Centres d'études collégiales (CEC) de Lotbinière, trois candidats des principaux partis en lice dans Lévis-Lotbinière se sont réunis le 14 septembre pour débattre. Devant des élèves de ce campus du Cégep de Thetford, Ghislain Daigle, le porte-couleur du Parti libéral du Canada (PLC), Jacques Gourde, le député sortant et candidat du Parti conservateur du Canada (PCC), et Samuel Lamarche, le représentant du Bloc québécois (BQ), ont pu présenter leurs engagements. Mais c'est plutôt les nombreuses critiques lancées par les candidats envers le travail de leurs adversaires qui auront marqué la joute oratoire.

Par Érick Deschênes - Collaboration spéciale

Si le ton est demeuré cordial, les questions posées par des étudiants du CEC de Lotbinière ainsi que celles transmises par la Corporation de développement communautaire de Lotbinière et le Regroupement des jeunes de Lotbinière a permis à MM. Daigle, Gourde et Lamarche de lancer plusieurs pointes.

Dans un premier temps, Ghislain Daigle et Jacques Gourde ont profité du débat pour critiquer l'utilité de la présence du BQ à la Chambre des communes.

«Pour pouvoir réaliser des choses, il faut avoir le pouvoir. On peut faire plein de promesses, mais si on n'a pas de pouvoir, comment on peut les concrétiser? Le PLC est là depuis près de 200 ans. Il a démontré qu'il peut livrer la marchandise», a argué M. Daigle.

«Vous nous parlez de mesures fiscales que le Bloc aimerait mettre en place pour s'attaquer aux paradis fiscaux. Donc, si je comprends bien, elles seront inscrites dans le prochain budget déposé par le Bloc à la Chambre des communes?», a plus tard renchéri Jacques Gourde avec ironie.

Dans un deuxième temps, le candidat bloquiste a riposté, énumérant les réalisations permises, selon lui, par l'action de sa formation politique au cours de la dernière législature.

«Le pouvoir ne garantit pas nécessairement la réalisation des promesses électorales. Est-ce que les millions d'arbres promis par les libéraux pour combattre les changements climatiques ont été plantés? Est-ce que le dossier du pont de Québec est réglé? (...) Quant à votre question M. Gourde, vous savez fort bien que les partis d'opposition peuvent amener des changements. Vous êtes dans l'opposition depuis six ans. Est-ce que cela vous a empêché de déposer un projet de loi contre la violence conjugale?», a affirmé Samuel Lamarche.

Le travail du gouvernement sortant remis en question

Après ces attaques contre le BQ, Samuel Lamarche et Jacques Gourde se sont unis le temps de quelques parties du débat pour s'en prendre à plusieurs pans du bilan du gouvernement libéral sortant. 

D'abord, le député sortant conservateur et le candidat bloquiste ont critiqué la gestion de la pandémie par les libéraux, notamment en ce qui a trait à la gestion des approvisionnements en vaccins ainsi que la fermeture des frontières à la fin de l'hiver 2020. Ghislain Daigle a rappelé que la pandémie de COVID-19 était un événement exceptionnel et que le gouvernement libéral sortant avait été présent pour les Canadiens, entres autres avec la création de la Prestation canadienne d'urgence (PCU). 

Par la suite, alors que les candidats étaient invités à décrire les mesures qu'ils allaient défendre pour s'attaquer à la vague de féminicides, Ghislain Daigle et Jacques Gourde ont croisé le fer sur la décision des libéraux de ne pas exclure la décriminalisation des drogues de leur programme.

«Au Parti libéral, ils veulent banaliser l'usage des drogues dures. Ces substances provoquent des problèmes de santé mentale chez plusieurs Canadiens, ce qui amène par la suite des effets pervers notamment en ce qui a trait à la violence conjugale. Je ne veux pas léguer un monde où toutes les drogues seront légales à mes enfants et à mes petits-enfants», a déclaré M. Gourde.

«(Avec la possible décriminalisation des drogues), nous voulons tout simplement éviter que les drogues utilisées par des consommateurs soient contaminées par d'autres produits chimiques qui provoquent les problèmes de santé, comme les intoxications», a pour sa part soutenu M. Daigle.

Plusieurs enjeux locaux abordés

Si les attaques ont été nombreuses, Ghislain Daigle, Jacques Gourde et Samuel Lamarche ont également pu présenter leur vision respective sur plusieurs enjeux touchant Lévis-Lotbinière, soit la crise sanitaire, la violence conjugale, la lutte aux changements climatiques, les inégalités sociales, le transport et la condition féminine.

Les personnes intéressées à voir le débat en différé peuvent le faire dès maintenant sur la page Facebook du Cégep de Thetford, au www.facebook.com/cegepthetford/videos/278868277134020.

Notons finalement que Guylaine Dumont, la candidate du Nouveau parti démocratique (NPD), devait également prendre part au débat organisé par le CEC de Lotbinière. Toutefois, comme elle souffrait ce matin de symptômes grippaux, elle a dû annuler sa participation afin de respecter les normes en place dans l'institution collégiale.

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