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Christiane Nadeau dénonce une «campagne de salissage» à son endroit

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05 oct. 2022 04:42

POLITIQUE. L’ancienne conseillère municipale à Saint-Antoine-de-Tilly, Christiane Nadeau, dénonce la «campagne de salissage» qui a lieu à son endroit sur les médias sociaux depuis plusieurs mois.

«Je ne sais pas s’ils mesurent à quel point ça peut être néfaste pour une famille, pour l’emploi, la santé, pour tout», a dénoncé Mme Nadeau, demandant que ça s’arrête.

Ses détracteurs lui reprochent, entre autres, de s’être portée à la défense de la directrice générale de la municipalité, Diane Laroche (qui a fait l’objet d’une enquête de la Commission municipale). Les deux femmes sont voisines depuis plus de 20 ans et entretiennent des relations de bon voisinage, tient-elle à rappeler.

Depuis janvier, elle doit donc composer avec des commentaires peu élogieux et des insultes que des citoyens de Saint-Antoine-de-Tilly lui envoient par le biais de Facebook. C'est la fréquence de ces commentaires et de ces attaques virtuelles qui ont mené à sa démission du conseil municipal au début du mois de septembre.

Cependant, malgré son retrait de la vie publique, tout s’est poursuivi et s’est même accentué depuis la publication d'un jugement de la Cour supérieure déposé il y a quelques semaines. «J’ai donné ma démission, vous n’en avez pas assez ?», demande-t-elle à ses détracteurs.

«Présentement, mes enfants sont salis, ma fille s’est fait insulter sur Facebook. Je ne dors plus, on ne comprend pas ce qui nous arrive. […] Ma condamnation, ils l’ont publié sur Facebook, avec mon adresse», dénonce-t-elle.

Mise en contexte

En entrevue avec Le Peuple Lotbinière, elle a souhaité mettre en contexte les événements qui ont mené à sa démission.

Depuis qu’ils se sont installés à Saint-Antoine-de-Tilly il y a 22 ans, son mari et elle ont toujours contribué au développement de la communauté par leur participation bénévole à différents événements et comités, à l’organisation d’activités dans le village et en rendant différents services, par le biais de Desmas construction, l’entreprise de son mari.

«Mon mari vient de Saint-Antoine. Nous avons déménagé dans le village en 2000. Au début, la municipalité n’avait pas de machinerie. Pendant les premières années, ils ont souvent emprunté la remorque de l’entreprise. Lorsqu’est venu le temps de faire le terrain de soccer, il n’y avait pas d’équipement, c’est Desmas qui est allé tondre avec un tracteur. Depuis 2008, l’entreprise déneige gratuitement le parvis de l’église», a dit Mme Nadeau, ajoutant que la Municipalité n'avait jamais été facturée pour ces services rendus.

Ce sont ajoutés, entre autres, la contribution de l’entreprise à la restauration de la chapelle de procession à l’entrée du village ainsi que le don du cabanon que l’on retrouve dans la cour de l’école. «Notre objectif, c’était de soutenir notre communauté», s’est-elle défendu.

En raison de ce contexte, Mme Nadeau et son mari arrêteront d’offrir leur aide ainsi que leur temps. «La Fabrique sera informée que c’est terminé. C’est triste, mais les dommages sont trop importants. […] La municipalité a perdu notre appui. C’est de l’argent qu'elle ne dépensait pas», a-t-elle mentionné.

Jugement de la Cour Supérieure

«Concernant ma condamnation, je ne peux pas commenter pour le moment, je vais donc m’abstenir», a souligné Christiane Nadeau.

De son côté, l’ancien maire, Guy Lafleur, s’est porté à sa défense, rappelant que c’est la municipalité qui sollicitait Desmas Construction (l’entreprise du mari de Mme Nadeau) pour qu’elle soumissionne sur certains contrats.

«Lui, il ne nous demandait rien. C’est nous qui le sollicitait. En plus, Mme Nadeau ne votait pas. Elle s’abstenait. Elle a toujours mentionné qu’elle était en conflit d’intérêt évident avec l’entreprise. Au grand jamais, elle a voté sur ces affaires», a soutenu M. Lafleur.

Il estime aussi que la Municipalité perdra beaucoup en raison du traitement qui est réservé à Mme Nadeau depuis plusieurs mois. «De tout temps, ils ont donné, donné, donné. Ce qui est triste, c’est que maintenant [ils ne le feront plus], ce sera la municipalité qui devra payer pour tout.»

 

 

 

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