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La directrice générale de Saint-Antoine-de-Tilly suspendue avec solde

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Plus de 70 personnes ont assisté à la séance du conseil municipal de Saint-Antoine-de-Tilly le 5 octobre. Photo : Mélanie Labrecque

06 oct. 2022 08:49

AFFAIRES MUNICIPALES. C’est dans un climat tendu que conseil municipal de Saint-Antoine-de-Tilly s’est réuni hier soir à l’occasion de son assemblée mensuelle. Au moins 70 citoyens se sont déplacés pour obtenir des explications à la suite du dépôt d’un rapport à la Commission municipale du Québec à propos des agissements de la directrice générale, Diane Laroche.

Dans une décision unanime, le conseil a suspendu Mme Laroche avec solde, ce qui a soulevé des indignations dans la salle. «Ça n’a pas de bon sens», ont réagi à haute voix plusieurs citoyens.

Avec cette décision, le conseil municipal répond à l’obligation et à sa volonté de faire les vérifications nécessaires à propos des faits mentionnés dans le rapport de la Direction des enquêtes et des poursuites en intégrité municipale (DEPIM). L’organisation avait d’ailleurs exigé de la Municipalité d’apporter les correctifs nécessaires au plus tard le 1er décembre de cette année.

Pendant la période de questions, les citoyens ont demandé plus de précision aux élus. «Qu’est-ce que ça vous prend pour la congédier», a voulu savoir Marie-Pierre D’Amours.

«Présentement, le dossier est entre les mains de la firme d’avocats de la municipalité et entre les mains de deux avocats de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) qui envisagent les meilleures options financières pour la Municipalité. Je ne peux pas vous donner plus de réponses parce qu’il y a beaucoup d’éléments confidentiels», a soutenu la mairesse suppléante, Myriam Lambert-Dumas.

Quant à la suite des choses, tout dépendra des vérifications qui seront faites sur les agissements de Mme Laroche.

D’autres citoyens ont aussi demandé que les différents rapports déposés pendant la séance soient diffusés sur le site Internet de la Municipalité afin qu’ils soient accessibles à tous.

Malgré ces explications, un citoyen rencontré après la séance a souligné que la rencontre ne lui a pas amené de réponses satisfaisantes.

«Actes répréhensibles»

Le 27 septembre dernier, la DEPIM a déposé son rapport sur les agissements de la directrice générale.

Elle a énuméré une série «d’actes répréhensibles» qui ont été commis. On reproche à Diane Laroche, entre autres, ses intrusions dans le processus de traitement des plaintes, d’avoir tenu des propos personnels et des jugements de valeur à l’égard de ses employés, des élus et de citoyens, d’avoir propagé des rumeurs et discréditer des élus devants des employés, d’autres élus et des citoyens.

Le rapport mentionne également qu’elle a «à plus d’une reprise demandé à des employés de poser des actes favorisant ou défavorisant des citoyens. À titre d’exemple, elle a exigé qu’une personne ne soit pas embauchée à la Municipalité ou que des enfants ne soient pas admis au terrain de jeu puisqu’elle n’aimait pas leurs parents. Elle s’est par ailleurs ingérée dans l’envoi d’avis d’infraction ou de non-conformité parce qu’elle n’aimait pas les propriétaires, alors qu’elle exigeait la tolérance chez d’autres propriétaires. En agissant de la sorte, la mise en cause a favorisé les intérêts de certaines personnes d’une manière abusive», a expliqué la DEPIM dans son rapport.

 

 

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