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Nouveau plaidoyer de Legault pour le projet de loi 61

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Le premier ministre du Québec est revenu à la charge pour partager son souhait de voir adopter le projet de loi 61. Crédit photo : Capture d'écran - Radio-Canada

11 juin 2020 02:07

ÉCONOMIE. Lors de sa rencontre avec les journalistes de la colline parlementaire jeudi, le premier ministre du Québec, François Legault, a profité de l'occasion pour vanter une nouvelle fois la pertinence du projet de loi 61. Il a encore tendu la main aux partis d'opposition à l'Assemblée nationale pour qu'ils travaillent ensemble pour que la pièce législative devienne une loi.

Par Érick Deschênes - Collaboration spéciale

Rappelons d'emblée que le projet de loi 61 vise principalement à réduire les délais avant la concrétisation de projets d'infrastructure, notamment en ce qui a trait à l'évaluation environnementale ou l'expropriation. Avec cette loi, le gouvernement caquiste veut accélérer la réalisation de 202 projets à travers la province.

Toutefois, les partis d'opposition demandent plusieurs changements puisqu'ils craignent que la future loi permette un retour de la collusion ainsi que de réduire les balises d'évaluation environnementale en place.

«Tous les économistes sont d'accord. Quand le secteur privé n'est pas au rendez-vous pour la relance économique à la suite d'une crise économique, le gouvernement doit en faire plus. Ce n'est pas normal que ça prenne quatre ans pour construire un CHSLD ou une école au Québec. On veut l'adoption de ce projet de loi pour le bien de tous les Québécois», a déclaré M. Legault, lors de la conférence de presse.

Concrètement, le premier ministre demande que les partis d'opposition donnent leur accord pour le principe du projet de loi 61 soit adopté d'ici demain. Si le gouvernement obtient ce feu vert, les parlementaires pourront ensuite étudier la pièce législative en commission parlementaire.

Du même souffle, le premier ministre du Québec a indiqué qu'il était prêt à faire des compromis, comme le démontre selon lui les amendements proposés par la Coalition avenir Québec. Si les partis d'opposition refusent d'adopter le projet de loi 61, François Legault a fait savoir qu'il était déjà résigné à faire adopter la pièce législative cet automne.

Attaques contre Trudeau

Dans un autre ordre d'idées, le premier ministre du Québec a aussi lancé des pointes envers son homonyme du Canada, Justin Trudeau. À cette occasion, François Legault a demandé à Ottawa de redéployer 1 000 soldats dans les CHSLD jusqu'en septembre, le temps que les 10 000 nouveaux préposés aux bénéficiaires que Québec formera lors des trois prochains mois arrivent au travail. Actuellement, environ 400 soldats sont toujours présents selon Québec, un nombre insuffisant selon M. Legault.

Également, le premier ministre du Québec a rappelé qu'il n'acceptera pas d'empiètement sur ses champs de compétence alors que le gouvernement fédéral veut octroyer 14 G$ aux provinces pour les aider. Ces subventions seraient accordées sous conditions.

Pas d'obligation pour le port du masque

Enfin, François Legault et le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, ont été interrogés par les journalistes sur la possibilité que le port du masque dans les espaces publics devienne obligatoire. Des médecins en santé publique ont recommandé au gouvernement provincial d'adopter cette mesure et la Ville de Toronto a récemment mis en place cette obligation pour les utilisateurs de transport en commun.

S'il n'exclut pas cette possibilité, le Dr Arruda a affirmé qu'il attendait des avis supplémentaires d'experts avant de statuer sur la question. Il a toutefois rappelé que les autorités provinciales recommandaient fortement le port du masque lorsque les Québécois utilisent le transport en commun ou effectuent des emplettes dans des commerces.

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