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Peindre sans peinture

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(Crédit photo : Courtoisie)

10 août 2020 10:57

CULTURE. L’artiste peintre originaire de Saint-Apollinaire, Étienne Rousseau, participera à une aventure hors du commun. Il devra créer une oeuvre sans peinture et sans ses outils d’artiste dans le cadre de l’Exposition d’art sauvage qui se déroulera le 23 août prochain, dans les Jardins de Victoria à Saint-Isidore-d’Auckland, en Estrie.

Cette manifestation artistique réunira 10 créateurs de plusieurs disciplines. Pendant quatre jours, ils devront chacun réaliser une œuvre d’art éphémère à partir de ce qu’ils trouveront sur place. Pour Étienne Rousseau, cette première résidence artistique est une occasion en or de sortir des sentiers battus et d’expérimenter des techniques inédites.

«C’est un nouveau défi. À la fin, j’aurai un autre regard sur ma peinture. Je vais avoir appris à concevoir une œuvre d’une manière différente, par d’autres moyens. Il y a un côté environnemental et de plein air ainsi que'un retour vers mes racines», a-t-il souligné.

Peindre avec les éléments de la nature n’est peut-être pas chose facile, mais Étienne Rousseau explique qu’il suffit d’avoir un support où il pourra créer : un rocher, des arbres ou le sol afin que la magie se produise.

«Il y a des branches qui peuvent créer des lignes. La boue est un médium texturé qui me permettra de faire de l’impression. Il y a aussi les épines, l’herbe, les feuilles qui me permettront de faire des motifs. C’est vraiment prometteur, je crois que je vais m’amuser à relever ce défi.»

Les éléments de la nature, la pluie ou le vent par exemple, auront également un impact sur le résultat final, a-t-il souligné.

Encans de la quarantaine

Pendant la quarantaine, Étienne Rousseau a également pris part à un mouvement qui visait à faire connaître le travail d’artistes émergents. Les Encans de la quarantaine, initiés par l’artiste Sara A. Tremblay. Il s’agit, selon lui, d’un projet novateur qui propose des œuvres de qualité.

«Elle a eu l’idée de partir des encans à très bas prix pour faire en sorte qu’on ait de la visibilité, mais aussi un peu d’argent. La pandémie a été très difficile pour les artistes. Donc, l’objectif est de promouvoir le travail d’artistes indépendants, qui ne sont pas associés à des galeries d’art. Il y a beaucoup d’artistes émergents et quelques professionnels et ce sont tous des artistes canadiens», a expliqué M. Rousseau.

La toile qu’il a proposée, Corps étranger, se trouve maintenant à Longueuil. Elle a été achetée à cinq fois le prix de départ.

Début prometteur

Depuis sa première exposition solo en décembre 2018, au Centre multifonctionnel de Saint-Apollinaire, il a enchaîné les expositions et les projets. Il a commencé et complété sa maîtrise en arts visuels à l’Université Laval et a même réussi à faire son exposition de fin de maîtrise, malgré la pandémie, à l’Espace galerie Sherpa, à Québec.

«On n’avait pas le droit d’entrer, mais on pouvait voir les œuvres de l’extérieur puisqu’il y avait de grandes vitres près de la route. J’en avais une dizaine d’exposées, l’aboutissement de mon travail de maîtrise.»

La peinture ce n’est pas que peindre était le résultat de ses recherches sur la transparence, les textures, les couleurs et les formes.

Par ailleurs, Étienne Rousseau présentera une œuvre à la mini exposition cARTier-Brébeuf, qui se tiendra à la fin du mois d’août ou au début du mois de septembre, au parc Cartier-Brébeuf, à Québec. La date reste cependant à déterminer.

 

 

 

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