Les 26 distributions réalisées en 2018-2019 dans 17 des 18 municipalités (Sainte-Croix a son propre service d’entraide) ont permis de remettre 3 240 paniers de denrées alimentaires aux membres. En tout, 555 personnes différentes en ont profité, dont 32 % qui sont des jeunes de 15 ans et moins.

«Tous ont droit à une boîte régulière. Pour les familles, nous ajoutons une aide supplémentaire pour pallier le fait qu’ils sont plus et pour favoriser l’apport d’aliments protéinés. Les enfants en développement en ont besoin. […] Afin de soutenir un peu plus les familles, nous donnons des œufs et du lait à chacune des distributions. Nous allons en acheter, si nous n’en avons pas assez», a résumé la directrice de l’organisme, Andréanne Leblanc.

Une étudiante universitaire en nutrition a par ailleurs évalué le contenu des boîtes afin d’en déterminer la valeur ainsi que l’équilibre de sa composition. Ainsi, une boîte régulière offre l’équivalent de trois repas par jour pendant huit jours à une personne. Sa valeur est estimée à 121 $. Les boîtes familliales offrent 12 jours de repas à une personne et ont une valeur d'environ 173,58 $.

Financement

Le partenariat conclu avec la MRC de Lotbinière garantissait pendant trois ans une aide financière de 25 000 $. L’année financière 2018-2019 constituait la deuxième année de cette entente et cette reconnaissance des élus a porté ses fruits.

«Au moment de la signature, Centraide et la MRC mettaient le même montant. Au moment où l’on se parle, Centraide nous accorde 40 000 $. Du côté du Programme de soutien aux organismes communautaires, on ne recevait aucun sou avant l’entente. C’était une situation décriée depuis plusieurs années. Cette année, on a eu la confirmation que notre dossier était retenu et une aide annuelle récurrente de 90 000 $ a été octroyée», s’est réjoui le président du conseil d’administration, Jean-Marc Dumas.

Ces sommes supplémentaires permettront à AAL d’embaucher un employé, dont le mandat sera d’accueillir, d’aider et d’accompagner les personnes en situation de précarité. Permettant, du même coup, à la directrice de s’impliquer dans la réalisation du Plan de lutte à la pauvreté de Chaudière-Appalaches. Elle participe au comité d’analyse du volet sécurité alimentaire. «Une enveloppe de 50 000 $ sera dépensée dans la MRC pour la mise sur pied de projets en sécurité alimentaire», a poursuivi M. Dumas.

Priorités

En bénéficiant de cet apport supplémentaire de fonds, Aide Alimentaire Lotbinière a les coudées franches pour la réalisation de plusieurs de ses priorités. Parmi celles-ci, il y a la création d’ententes de collaboration avec les syndicats de l’UPA de la MRC de Lotbinière et l’adhésion au pôle agroalimentaire de Lotbinière.

«Cela nous permettra de regrouper toutes nos activités de transformation. Quand nous aurons de la viande, on pourra se servir des cuisines pour la réemballer et la distribuer», a poursuivi la secrétaire du conseil d’administration, Hélène Prince. Dans ce cas, le défi sera de supporter la décentralisation de ces activités tant au niveau du transport, des ressources humaines et du financement.

À moyen terme, a ajouté Andréanne Leblanc, AAL aimerait s’impliquer dans la distribution de collation dans les écoles.

«On a rencontré les directions d’école pour savoir s’il y avait des besoins alimentaires. […] Il en est ressorti que oui, c’est vrai, il y en a. Les intervenants sur le terrain constatent que certaines boîtes à lunch étaient assez réduites, donc incomplètes.»

L’organisme est à étudier les façons dont elle pourrait soutenir les élèves de la région.