Par Érick Deschênes - Collaboration spéciale
«Ce qui nous préoccupe le plus, c'est que la transmission communautaire qui est présente actuellement dans plusieurs régions du Québec nous fait très mal en impactant le réseau de la santé, qui est très fragile. En raison de l'augmentation des cas, nous devons effectuer du délestage et transférer au traçage des membres du personnel dédiés normalement aux soins. Si les nouveaux cas touchent majoritairement des jeunes et ne provoquent pas une hausse importante des hospitalisations, le virus peut toutefois se rendre à des personnes plus vulnérables qui devront être hospitalisés si elles sont infectées», a d'emblée lancé M. Dubé.
Avec ces modifications de niveaux d'alerte, le ministre de la Santé souhaite que les Québécois des régions concernées, mais aussi de toutes les autres, suivent davantage à la lettre les consignes de la Santé publique afin de freiner la propagation de la COVID-19.
«Je sais qu'on vous en demande beaucoup et que nous avons vécu des périodes difficiles depuis mais, mais il faut continuer de respecter les consignes. On va se battre chaque jour pour diminuer le nombre de nouveaux cas. Chaque Québécois peut faire une différence», a illustré Christian Dubé.
Appel aux citoyens et nouveaux moyens coercitifs
Toujours dans le but de ralentir la poussée de nouveaux cas, le ministre de la Santé a profité de sa rencontre avec les journalistes pour lancer un appel aux Québécois afin de recruter des personnes qui pourraient effectuer des tests de dépistage du coronavirus ou des enquêtes épidémiologiques.
Audiologistes, dentistes, diététistes-nutritionnistes, hygiénistes dentaires, orthophonistes, physiothérapeutes, infirmières auxiliaires, technologistes médiaux et sages-femmes qui veulent donner un coup de main pour le dépistage sont invités à s'inscrire sur la plateforme Je contribue.
Policiers, agents de la paix retraités et toute personne disposant d'une expérience en enquête peuvent pour leur part démontrer leur intérêt sur cette plaforme afin de devenir enquêteur épidémiologique.
Enfin, présent lors du point de presse, le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, a indiqué que Québec annoncera «éminemment» que des moyens supplémentaires seront accordés aux policiers afin qu'ils puissent remettre plus rapidement des constats d'infraction aux personnes qui ne respectent pas les consignes entourant la tenue de rassemblements privés. Ces derniers sont ciblés par la Santé publique comme l'une des principales causes de la recrudescence de nouveaux cas d'infection au coronavirus.