SANTÉ. Depuis le début de la nouvelle année, le nombre de cas de COVID-19 est à la baisse sur le territoire de la Chaudière-Appalaches, on recense une moyenne d’environ 56 cas par jour dans la dernière semaine. En entrevue la Dre Liliana Romero, directrice de la Santé publique de Chaudière-Appalaches, a partagé l’état de la situation sur le territoire, le 28 janvier dernier.
Alexandre Bellemare – Collaboration spéciale
«Il y a une différence importante avec la situation qu’on avait au début de janvier, c’était une situation difficile. Maintenant, on voit qu’il a eu dans la dernière semaine, une diminution d’environ 50 % des cas dans la région avec une moyenne d’environ 56 cas par jour, a exposé Dre Romero. La situation dans le secteur Desjardins est très encourageante. Il n’y a pas beaucoup de cas actifs et la plupart des milieux en éclosion sont contrôlés. C’est important de dire que ça va mieux et que la tendance est encourageante, mais il faut rester très prudent.»
De son côté, la MRC de Lotbinière est en partie épargnée, elle qui ne compte que 20 cas actifs en date du 28 janvier. «Il reste encore la Nouvelle-Beauce, Beauce-Sartigan, Robert-Cliche et Les Etchemins qui ont des taux d’incidence préoccupants, mais ils sont beaucoup plus faibles que la semaine précédente», a assuré la directrice de la Santé publique de la région.
Cependant, cette dernière a souligné la situation préoccupante à la hausse des hospitalisations sur le territoire de la Chaudière-Appalaches. Elle a tenu à rassurer que les hôpitaux tiennent le coup en Chaudière-Appalaches comparativement à des régions beaucoup plus frappées par le virus.
Des éclosions à la baisse, mais à la hausse dans les écoles
En date du 28 janvier, on constatait 67 éclosions actives en Chaudière-Appalaches, dont six sur le territoire lévisien et aucune dans la MRC de Lotbinière. Cependant, Dre Romero a remarqué une hausse des milieux sous surveillance, c’est-à-dire les milieux où un cas actif a été enregistré, mais qui ne peut pas être considéré comme une éclosion en tant que telle pour le moment. Ce sont 138 milieux qui sont sous surveillance en Chaudière-Appalaches, dont 19 dans le secteur Desjardins et six dans la MRC de Lotbinière.
47 % des milieux ayant au moins un cas actif de la COVID-19 sont des entreprises, 19 % des écoles, 11 % des résidences pour personnes âgées (RPA) et 7 % des Centres de la petite enfance (CPE). «On commence à voir de plus en plus d’augmentation des cas dans les écoles. Avant la semaine de rentrée en classe des écoles secondaires, on retrouvait 4 % des écoles dans les milieux en éclosion, ça a augmenté aux alentours de 8 % la semaine de la reprise et nous sommes rendus à 19 %. On voit déjà qu’il y a une franche tendance à l’augmentation», a rapporté Dre Romero ajoutant que les CPE seront également à surveiller dans les prochaines semaines.
Une lente campagne de vaccination
À court de vaccins, le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) est en attente d’une livraison de Moderna de 1 000 doses dans la semaine du 6 février. Cette attente est une situation préoccupante surtout pour les résidents des RPA de la région, croit la directrice de la Santé publique de Chaudière-Appalaches. «De façon malheureuse, ces personnes n’ont pas encore été vaccinées. On sait que c’est la population la plus vulnérable, c’est celle qui se retrouve hospitalisée ou qui en décède», a-t-elle mentionné.
En date du 28 janvier, 12 RPA de la Chaudière-Appalaches étaient aux prises avec une éclosion. Dans le secteur Desjardins, le milieu le plus inquiétant pour le CISSS-CA est l’éclosion dans la RPA Villa Mon Repos, cette situation est suivie de près a assuré Dre Romero.
Dans les prochaines semaines, la directrice de la Santé publique de Chaudière-Appalaches suivra de près la hausse des éclosions dans les milieux scolaires. Selon elle, on constatera l’impact de la reprise des classes à partir de la semaine qui vient.
Bien que la situation soit réjouissante, Dre Romero demande à tous de rester aux aguets. «Je pense qu’on est sur la bonne voie. Cependant, il faut rester prudent. Ça ne veut pas dire que le virus ne circule pas et que la COVID est terminée, je pense que la COVID va nous accompagner pendant plusieurs mois encore. Nous avons des facteurs contraignants comme les variantes du virus, les voyages qui sont un facteur de risque important et la faible disponibilité des vaccins qui fait en sorte que la campagne de vaccination est très lente», a-t-elle conclu.