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COVID-19 : vers un resserrement des mesures dans la région?

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Le premier ministre est préoccupé par la situation dans certains régions du Québec. Crédit photo : Émilie Nadeau - Archives

30 mars 2021 03:19

PANDÉMIE. Face à l'importante augmentation du nombre de nouveaux cas de COVID-19 constatée en Beauce au cours des dernières semaines, le gouvernement provincial envisage de resserrer les mesures sanitaires en vigueur dans la région afin de freiner la propagation du coronavirus. C'est notamment que ce qu'a indiqué le premier ministre du Québec, François Legault, lors d'une mise à jour sur la situation pandémique, le 30 mars.

Après avoir souligné que la situation était stable dans la région montréalaise, le premier ministre du Québec a indiqué que des augmentations «très préoccupantes» de nouveaux cas étaient enregistrées dans cinq régions du Québec.

Si la situation qui préoccupe le plus les autorités provinciales est celle de l'Outaouais, François Legault a ajouté que les situations en Beauce, dans la ville de Québec, au Lac-Saint-Jean et dans l'ouest du Bas-Saint-Laurent inquiétaient également la Santé publique.

«On a des discussions avec le gouvernement ontarien pour harmoniser nos mesures et on regarde, entre autres, des scénarios où l'on resserrait les restrictions dans les régions qui nous inquiètent. (Dans certains scénarios, on n'envisage pas d'imposer des mesures plus restrictives par sous-région) même si les tendances inquiétantes sont concentrées dans des sous-régions, parce que les directeurs régionaux de santé publique aiment bien évaluer la situation d'un œil régional, comme les fluctuations à la capacité hospitalière touchent toute la région. Ces régions pourraient revenir au rouge de cet automne et le couvre-feu pourrait y revenir en vigueur dès 20h», a expliqué le premier ministre, avant d'ajouter qu'il n'écartait pas la possibilité d'annoncer de potentielles restrictions plus tard cette semaine.

Rappel des mesures

Estimant que les prochains jours «seront critiques», François Legault a aussi partagé que le gouvernement s'interrogeait sur cette possibilité de resserrer les mesures alors que son souci était plutôt de faire respecter les consignes actuellement en vigueur.

Selon des sondages commandés par Québec, la moitié des jeunes adultes québécois ne respectent notamment pas les règles sanitaires en vigueur. Pour renverser cette tendance, les corps policiers seront davantage présents partout dans la province cette fin de semaine, lors du congé de Pâques.

«La troisième vague est là. Si on veut éviter qu'elle soit trop grosse et trop longue, si on veut éviter d'engorger nos hôpitaux, il faut s'abstenir de se rassembler dans les maisons. Le respect des règles sanitaires, c'est une question de solidarité envers le personnel du réseau de la santé qui doit faire face aux vagues de la pandémie et envers les élèves des écoles primaires et secondaires qui peuvent présentement aller en classe. (...) Il faut continuer de faire preuve de prudence. Nos capacités hospitalières ne sont pas dépassées pour le moment, mais la tendance est mauvaise (particulièrement en ce qui a trait à nos lits disponibles aux soins intensifs)», a martelé le premier ministre du Québec.

Du même souffle, le directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda, a renchéri en rappelant que si les jeunes adultes sont moins à risque de développer des complications s'ils contractent la COVID-19, ce risque est quand même présent. D'où l'importance selon lui pour cette tranche de la population, qui n'a pas encore été vaccinée contre la maladie, de respecter scrupuleusement les mesures d'hygiène et de distanciation sociale en vigueur.

Un plan défendu 

Lors de la conférence de presse, le premier ministre du Québec et le directeur national de santé publique ont également défendu les allègements consentis au cours des dernières semaines. Depuis quelques jours, plusieurs experts médicaux et de santé publique demandent au gouvernement provincial de revenir en arrière pour freiner la troisième vague de la pandémie. Plus particulièrement, François Legault a justifié sa décision de permettre le retour en classe à temps plein des élèves de troisième, quatrième et cinquième secondaire.

«Si on ne ramène pas les élèves en classe, je pense que cela peut provoquer des impacts plus grands que ceux provoqués par la pandémie. Ce retour se passe bien puisque 96 % des classes du Québec demeurent ouvertes», a illustré M. Legault.

Dans un autre ordre d'idées, le premier ministre et le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, ont confirmé que le nombre de doses de vaccins contre la COVID-19 envoyées au Bas-Saint-Laurent et en Outaouais sera augmenté, toute proportion gardée. Ces régions sont particulièrement frappées par la troisième vague de la pandémie.

Enfin, le premier ministre est revenu sur la saga du vaccin d'AstraZeneca, qui n'est plus administré depuis hier aux personnes âgées de 55 ans et moins. 

«Je tiens à préciser que nous n'avons constaté aucun problème au Québec avec la version COVIDSHIELD de ce vaccin. Il y a un possible risque de complications chez certaines personnes de 55 ans et moins. Par précaution, nous avons cessé d'administrer ce vaccin dans cette tranche d'âge de la population, mais ce vaccin est sécuritaire pour les 55 ans et plus», a affirmé François Legault.

Notons d'ailleurs que bientôt, les personnes âgées de 55 ans et plus pourront savoir en réservant leur place si c'est le vaccin d'AstraZeneca qu'ils recevront à ce moment. S'ils le désirent, ils pourront obtenir une autre place afin d'obtenir un autre vaccin contre la COVID-19.

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