SOCIÉTÉ. Le comité de démolition de la municipalité de Sainte-Croix a accordé le permis de démolition de la maison Legendre à son propriétaire, le 5 juillet.
«C’est la décision à laquelle je m’attendais», a lancé Yvon Hamel, heureux du dénouement. Ce dernier a rappelé que la résidence n’était plus assurable en raison de l’important danger qu’elle représentait. D’ailleurs, il avait signifié qu’il mettrait la municipalité en demeure si le permis lui était refusé.
«Attendu que le comité de démolition a reçu et considéré plusieurs oppositions écrites concernant la démolition de cet immeuble; […] Attendu que cet immeuble est dans un état tel qu’il peut mettre en danger des personnes; […] Le comité en vient à la conclusion que la demande de permis pour la démolition est accepté [sic] aux conditions suivantes», peut-on lire dans le rapport.
Le comité a rendu sa décision après avoir analysé les commentaires contenus dans 20 lettres et tenu une séance publique, le 3 juillet dernier où les opposants et ceux qui étaient en faveur ont fait entendre leurs arguments. Les opposants mentionnaient, entre autres, qu’il était encore possible de récupérer certaines parties de la maison, de la démonter pièce sur pièce et de la reconstruire ailleurs.
«Ce qui est souhaitable, c’est de récupérer ce qui peut l’être et de s’assurer de remonter le tout à un autre endroit. Elle ne perdra pas son âme à 100 % et on lui redonnera une nouvelle vie», avait fait valoir la présidente de la Société patrimoine et histoire des Seigneuries de Lotbinière, Sylvie Bernard.
Conditions
Le permis de démolition a été accordé sous certaines conditions. Certaines définissent les dates de début et de fin des travaux, d’autres la date de fin des travaux d’aménagement paysager. On peut aussi y lire les modalités dans lesquelles les travaux devront être effectués.
«Les fenêtres et portes devront d’abord être retirés [sic] de l’immeuble. Les murs de l’immeuble pourront par la suite être abattus de façon à permettre de récupérer certains éléments de l’immeuble. Le propriétaire et sa famille pourront récupérer les éléments de l’immeuble. Par la suite, les éléments restants pourront être récupérés par monsieur Yvon Legendre, ainsi que par monsieur Michel Martel, en collaboration avec le propriétaire.»
Yvon Hamel a confirmé qu’il allait récupérer tous les éléments qui pourront l’être. «Quand j’ai fait ma demande, je leur ai dit que je ferais ça avec mes trois gendres, lentement pour abîmer le moins de choses possible et préserver ce qui peut l’être.»
Du même souffle, il a confirmé qu’il ne travaillerait pas avec le comité local de sauvegarde de la maison. Le lien de confiance a été brisé en 2014, a-t-il rappelé le 3 juillet, lorsque des membres ont fait des interventions sur la résidence, en l’absence des propriétaires et sans assurances.
Lorsque la démolition sera complétée, le terrain sera nivelé et reverdi, comme indiqué. «Ce ne sera pas pour bâtir des condos ou pour construire une maison, a-t-il assuré. […] Michel Martel a dit qu’il y avait un saule âgé de 150 à 200 ans et un érable qui a au moins 100 ans. Je vais y faire attention, je veux les garder.»