Dans ce tournoi de la confédération nord-américaine et des Caraïbes, six équipes s’affrontaient pour obtenir une des deux premières places donnant accès aux championnats du monde, soit le Canada, les États-Unis, le Mexique, Porto Rico, le Groenland et Saint-Christophe-et-Niévès. Ce sont les États-Unis qui sont arrivés deuxième, juste derrière le Canada.

Maxim Reid, Doriane Blais et Annabelle Reny, trois joueuses lévisiennes membres du Club de handball de Lévis, faisaient partie de l’équipe canadienne qui se rendra aux championnats du monde. D’autres joueuses lévisiennes pourraient toutefois percer l’alignement.

«On est heureux de voir que l’équipe s’est qualifiée. Pour cette compétition, c’étaient des équipes de 14 joueuses, alors qu’elles sont 18 aux mondiaux. Il y a une joueuse lévisienne qui a fait l’équipe l’an dernier qui a été coupée, mais qui pourrait faire partie des autres joueuses sélectionnées. D’autres Lévisiennes pourraient potentiellement se joindre au groupe», précise Jean-Sébastien Reid, président du Club de handball de Lévis.

Un groupe expérimenté

Effectivement, l’équipe canadienne se connait assez bien, puisque c’était essentiellement la même équipe qui s’était qualifiée dans la catégorie U18 pour les championnats du monde de 2025 qui avaient lieu en Chine. C’est donc la deuxième fois en deux ans que l’équipe canadienne se qualifie pour les mondiaux, un accomplissement «exceptionnel en handball canadien».

«C’est probablement le groupe d’athlètes qui a le plus grand volume de compétitions internationales que le Canada a connu depuis un grand nombre d’années, explique Jean-Sébastien Reid. Régulièrement, elles font des compétitions à l’internationale ou ailleurs dans le pays et le groupe se suit depuis quatre ans. Ça leur donne une cohésion d’équipe et une expérience de jeu internationale qui est très élevée.»
Si l’expérience est enrichissante pour l’équipe canadienne, elle ne s’attend pas à remporter le tournoi en Slovénie. Lors des mondiaux en Chine, le Canada a terminé 31e sur 32 équipes. Le pays espère toutefois se classer parmi les 24 premières équipes.

«L’intention est d’aller chercher de l’expérience, de se rapprocher du niveau de celui des Européens et de partager notre expertise avec les entraîneurs d’ailleurs. Il y a un mouvement qui s’enclenche, mais on fait partie des peuples émergents de la fédération internationale», mentionne Jean-Sébastien Reid.

Le handball lévisien

Actuellement, Lévis représente «un château fort du handball québécois». Selon Jean-Sébastien Reid, c’est le groupe actuel qui a relancé le désir de jouer à ce sport, qui est actuellement pratiqué par 350 jeunes au Centre de services scolaire des Navigateurs. C’est grâce aux récents résultats de l’équipe que le Club de handball de Lévis connaît une recrudescence d’inscriptions.

«On doit consolider ça pour que notre niveau de jeu augmente, explique-t-il. Des expériences comme ça, c’est bon pour notre sport en général. Ça crée des modèles positifs pour les jeunes filles de la région, puisqu’un des fléaux du sport féminin, c’est l’abandon après le secondaire. Si on est capable de démontrer qu’on peut être aux études et pratiquer un sport de haut niveau, c’est une retombée communautaire intéressante.»

Comme la Fédération canadienne de handball ne finance pas les voyages pour le moment, le Club de handball de Lévis cherchera à obtenir le soutien de la communauté pour que ses joueuses puissent se rendre en Slovénie. Selon un comparatif de Jean-Sébastien Reid, l’équipe a dû réunir 150 000 $ pour participer aux championnats du monde en Chine cette année.