Par Claude Genest
Le lanceur Georges Maranda demeure, à ce jour, le seul Lévisien à avoir atteint les ligues majeures avec les Giants de San Francisco en 1960 et les Twins du Minnesota en 1962. Échangé à Cleveland au terme de la saison 1962, il n’a jamais joué pour les anciens Indians – aujourd’hui Guardians de Cleveland.
De son côté, Simon Nolet était un grand amateur de baseball qui a bien connu le lanceur droitier. Ces photos souvenirs appartenaient à Georges Maranda lui-même. Il les avait prêtées à l’ancien restaurant la Cage aux sports de Lévis jadis situé sur le boulevard Guillaume-Couture. Au moment du déménagement du restaurant, personne n’a réclamé les clichés et les découpures de presse. Un copropriétaire les a alors transmis à Simon Nolet qui les avait conservées précieusement avant de les léguer formellement à la Société d’histoire de Lévis.
Ces archives historiques de Georges Maranda contiennent aussi un document fort intéressant, soit une feuille de route de l’organisation des Braves de Boston en vue de la présence de Maranda à un premier camp d’entraînement à Myrtle Beach en Caroline du Sud. Ce document, daté du 7 mars 1951, est signé de la main du directeur des filiales des Braves de l’époque, Harry C. Jenkins. Rappelons que les Braves de Boston furent la première équipe à signer Georges Maranda en 1951.
Décédé à la suite d’une difficile maladie le 14 juillet 2000, Georges Maranda a laissé un souvenir impérissable à Lévis du fait d’avoir joué dans les ligues majeures. Peu de Canadiens français et Québécois ont réalisé un tel exploit, à son époque comme aujourd’hui et un stade porte son nom à Lévis notamment en raison de cela.
Sur une note plus personnelle, je me souviens de l’avoir rencontré à l’occasion d’une activité de l’équipe junior des Ambassadeurs de la Rive-Sud à l’époque où je faisais partie de l’équipe au milieu des années 1980. Il avait alors dit sans ambages aux jeunes que les dépisteurs du baseball majeur s’intéressaient seulement aux lanceurs mesurant 6 pieds et plus. Avis aux intéressés…
Enfin, selon Mgr Élias Roy dans son Esquisse historique du Collège de Lévis publié en 1953, l’histoire du baseball chez-nous remonte à «la balle au camp» qui aurait été introduit à Lévis vers 1890 par trois élèves américains qui étudiaient au Collège soit : Pierre Robitaille, Mastaï Bissonnette et Amédée Frédette. À la lumière de ce fait, la présence du baseball à Lévis a 135 ans cette année et un seul Lévisien a joué pendant tout ce temps dans le baseball majeur.