Le projet installé au gazebo, situé entre la marina et le CJMB, a été dévoilé lors du premier jeune marché fermier à l’Espace créatif Dina-Bélanger. Ce tableau de 90 cm par 180 cm inclut plusieurs bulles d’expression à remplir selon les émotions personnelles du moment.
Rappelons que le concept du tableau Nidenay, prononcé comme need an eye en anglais, est un outil communautaire de prévention du suicide. Ces tableaux, dont plus d’une centaine sont installés au Québec, ont été conçu par le montréalais Michel Legault après le décès de sa conjointe par suicide. Il a lancé ce projet avec le soutien de travailleurs sociaux et de psychologues pour permettre à toute personne de s’exprimer plutôt que de ressasser ses problèmes en solitaire.
«Je voulais donner aux gens l’occasion de lire et d’être lus afin de créer un espace libre de communication, d’encouragement, d’inspiration, de soutien, d’entraide et de bonté. Je voulais les aider à extérioriser leurs émotions et leurs sentiments. Le simple fait d’écrire ce qu’on ressent peut nous aider à clarifier nos émotions et nous donner une meilleure compréhension de nous-mêmes. C’est pourquoi chaque tableau est installé près d’une école, d’une résidence pour ainés ou d’espaces communautaires», souligne Michel Legault par voie de communiqué.
Avec l’installation de ce tableau, le CJMB souhaitait contribuer à briser l’isolement au sein de la communauté. L’école invite d’ailleurs les élèves, les membres de la communauté micheloise et les visiteurs à écrire une pensée ou l’expression de mots suscitant l’écoute la bienveillance, le soutien et la vie.
«On veut ainsi faire un pied de nez à la douleur, à la solitude et au doute que plusieurs traversent en silence. On souhaite ranimer l’espoir, ouvrir la porte au dialogue, au soutien et à l’aide. Ce geste d’expression communautaire, accessible à tous, rejoint la mission du CJMB. Les personnes qui éprouvent le besoin de recevoir une aide y sont invitées à composer gratuitement le numéro 211 offrant des services d’écoute et de référence en matière de programmes et de services sociaux de proximité par clavardage ou par téléphone», ajoute Maude Dubé, technicienne en éducation spécialisée au CJMB, par voie de communiqué.