Concrètement, pour une durée de deux ans, ces nouveaux plafonds visent à assurer que le nombre d'étudiants étrangers accueillis au Québec respecte les orientations de la dernière planification pluriannuelle de l'immigration en accueillant un nombre maximal de 110 000 étudiants étrangers à la fin de la période 2026-2029.
Le gouvernement maintient le nombre de demandes de sélection à titre temporaire pour études dans le réseau universitaire et pour les programmes menant à une attestation d'études collégiales (AEC) protégée et à un diplôme d'études collégiales (DEC). Cette décision signifie que ces établissements pourront continuer d'accueillir des étudiants étrangers à un niveau similaire à celui de 2024 pour les deux prochaines années, a souligné le gouvernement caquiste.
Également, les demandes dans les établissements de formation professionnelle publics francophones en région seront légèrement rehaussées «pour encourager les études en français à l'extérieur de la région de Montréal».
Pour les établissements de formation professionnelle privés, le gouvernement prévoit une réduction de 35 % par rapport au nombre réel de demandes reçues en 2024, sans pouvoir dépasser le plafond du décret de 2025. Pour les AEC non protégées, c'est une réduction de 75 % qui s'applique sur le nombre réel de demandes reçues en 2024, comme c'était déjà le cas en vertu du précédent décret.
Grâce à ces mesures, le gouvernement caquiste estime qu'il préservera la vitalité des établissements d'enseignement du Québec, avec une attention particulière aux régions, et qu'il répond à plusieurs préoccupations soulevées par les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur.
Québec argue notamment qu'il offre ainsi une meilleure prévisibilité aux établissements d'enseignement et que les demandes ont été restructurées «pour minimiser l'impact sur les plafonds pour l'ensemble des niveaux d'études».
«Avec ces nouveaux plafonds, nous stabilisons les nombres et nous nous assurons que le Programme des étudiants étrangers est déployé de façon équilibrée afin de respecter les volumes planifiés et en fonction des priorités du Québec. Nous offrons ainsi la prévisibilité et la stabilité voulues aux établissements d'enseignement. L'apport des étudiants étrangers à la société québécoise est important, mais leur nombre doit respecter notre capacité d'accueil», a notamment renchéri Jean-François Roberge, ministre de l'Immigration.