«Je suis fier que la fin de mon cheminement se termine ici, le long du fleuve Saint-Laurent. Si on résumait ma carrière, c’est l’aménagement du fleuve et des affluents, c’est ce vers quoi j’ai toujours tendu depuis 1986 quand j’ai été élu. […] L’idée est de créer le long du fleuve des parcs identitaires. On peut maintenant dire que, de Beaumont à Saint-Nicolas, notre objectif, c’est de redonner le fleuve à la population», a d’emblée indiqué le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, qui a aussi souligné qu’André Roy, de la CCNQ, aura le mandat de travailler avec la Ville sur l’aménagement de la Terrasse du Chevalier-de-Lévis et la reconstruction du pont Garneau.

«C’est une fierté de prendre la parole dans mon quartier devant ce magnifique aboutissement. Ça fait 12 ans que je suis conseillère municipale du quartier et que j’ai mis ça en branle avec le maire. Ça fait très longtemps qu’on rêvait de transformer le stationnement pour contempler le fleuve», a ajouté Brigitte Duchesneau, conseillère municipale du district Saint-Romuald, avec émotions.

«Un lieu de mémoire»

Alors que le site témoigne de plus de 9 500 ans d’occupation humaine, la Ville de Lévis a fait en sorte d’en faire un lieu moderne avec pour objectif la valorisation de son patrimoine naturel et culturel.

Le site a effectivement été l’une des premières terres occupées sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent de quatre périodes culturelles autochtones (paléoindienne, archaïque, sylvicole et historique). La pêche à l’anguille et la construction navale et du commerce maritime ont aussi été des points marquants de ce lieu.

Ainsi, le ministère de la Culture et des Communications, le projet domiciliaire Longwood et la Ville de Lévis se sont réunis afin de s’appuyer sur des campagnes de fouilles archéologiques majeures pour y faire les aménagements.

On y trouve également le belvédère du Voyage immobile, nommé en l’honneur de l’historien et pédagogue Jacques Lemieux, principal idéateur de la mise en valeur des richesses historiques, archéologiques et paysagères du site.

L’œuvre Tectogenèse de l’artiste sculpteur Ludovic Boney a aussi été installée dans le parc dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics. La sculpture est composée d’une superposition de plaques d’aluminium aux couleurs vives et aux surfaces brossées.

Par ailleurs, le maire de Lévis a ouvert la porte à ce que la Société des traversiers du Québec (STQ) utilise le lieu pour de potentielles navettes fluviales.

Un espace pour la communauté

Tout au long du projet, plusieurs consultations publiques ont été tenues et ont permis d’adapter le parc qui devait initialement représenter un investissement de 9 M$. Ces consultations ont entre autres permis de déplacer le belvédère afin de préserver les droits de vue des résidents du secteur.

«Après les consultations publiques, il y avait la reconfiguration de la rue à faire. […] Ici, le déplacement de la rue nous a permis de doubler la superficie du parc. Depuis 2023, le budget a été entièrement respecté et c’est toute une fierté», a expliqué le premier citoyen.

Du montant total, 7 M$ proviennent du gouvernement du Québec, alors que la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) a aussi pris part au projet.

«Le parc de la Pointe-Benson, c’est une invitation aux familles, aux marcheurs, aux cyclistes et aux amoureux du fleuve à se rassembler, à se détendre et à profiter d’un décor à couper le souffle. Grâce à la volonté partagée du gouvernement du Québec, de la Ville de Lévis et de la Commission de la capitale nationale, ce site emblématique retrouve maintenant sa place au cœur de notre communauté», a conclu Bernard Drainville, député de Lévis, ministre de l’Éducation et ministre responsable de la région de Chaudière-Appalaches.