Cette contribution financière servira à réaménager la salle commune ainsi qu’à construire trois chambres ayant les commodités nécessaires pour que les femmes puissent s’y loger de façon temporaire. Les chambres pourront être occupées jusqu’à 6 mois et les femmes qui les utiliseront devront répondre à certains critères.
«On parle de femmes qui ont 18 ans et plus. Elles doivent également avoir un revenu inférieur à 36 500 $ par année. Il y aura aussi le critère du mouvement qu’elle souhaite faire. Ça ne sera pas seulement un endroit où aller dormir à la place d’être à la rue. Elle doit être tannée d’être dans la rue, vouloir s’en sortir et déterminer ce qu’il faut qu’elle fasse pour en sortir. C’est là qu’on va l’aider à mettre quelque chose en place pour réaliser ça», explique Nathalie Beaulieu, intervenante à l’Espace Mélilot.
La fin de la construction des chambres est prévue pour la fin du mois de novembre 2025, soit en amont de la période hivernale.
«L’accès à un logement sécuritaire et à des services adaptés est une question de solidarité et de dignité. Ce soutien permettra, certes, la création de chambres d’urgence, mais contribuera également à l’inclusion de ces femmes dans la collectivité lévisienne. Il est essentiel de soutenir des initiatives qui favorisent l’équité, la sécurité et le mieux-être. Grâce à la confiance que nos membres et clients nous témoignent, nos caisses sont en mesure d’appuyer des projets porteurs comme celui-ci et nous en sommes bien fiers», commente Étienne Guay, président de la Caisse Desjardins de Lévis, sur les motifs de financement du projet par les caisses du Grand Lévis.
L’Espace Mélilot
Rappelons que l’Espace Mélilot comprend déjà 18 logements transitoires pour femmes seules ou monoparentales. Les femmes peuvent y rester d’un à trois ans, à condition d’avoir un projet de vie pour se sortir de la rue.
«C’est vraiment de l’accompagnement pour faire en sorte de modifier leur situation à long terme, précise Nathalie Beaulieu. On sait qu’on fait bien notre travail quand les femmes qui sortent d’ici sont autonomes par la suite.»
Si la nouvelle ressource vient compléter celle qui existe déjà, les femmes qui y logeront pourraient avoir accès aux logements transitoires de l’Espace Mélilot, sans toutefois avoir une priorité.
«Elles vont passer le processus de sélection comme toutes les autres femmes et elles pourraient intégrer les logements, mais ça ne sera pas un automatisme. Il y a un bout de travail qui devra être fait, parce qu’on ne peut pas prendre des personnes qui n’ont aucun contrôle sur leur vécu et leur santé mentale», ajoute Nathalie Beaulieu.
L’Espace Mélilot est le seul organisme qui répond à ce besoin pour les femmes dans la région de la Chaudière-Appalaches, d’où l’importance de ce projet selon Maude Dutil, présidente du conseil d’administration d’Espace Mélilot.
«On reçoit aussi un soutien financier du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches pour combler les besoins et une aide de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec pour qu’on puisse réaliser nos trois chambres. Grâce à ça, on pourra offrir la possibilité d’avoir un toit et une sécurité rapidement à des femmes qui en ont besoin», souligne-t-elle.