Cette journée a permis à l’Agence de mise en valeur de la forêt privée de l’Estrie (AMFE) de partager son expérience de lutte au nerprun bourdaine devant 30 participants venus de partout en Chaudière-Appalaches. Le but était de former les acteurs régionaux à la lutte aux nerpruns, qui est déjà bien établi en Estrie et qui est de plus en plus présent en Chaudière-Appalaches.

Les participants ont visité trois stations afin d’en apprendre plus sur les différentes méthodes de lutte. Sur l’un des sites, ils ont assisté à des essais de contrôle qui ont été réalisés par le Centre d’enseignement et de recherche en foresterie.

Organisée par l’Agence de mise en valeur des forêts privées des Appalaches (AMVAP), en collaboration avec le Conseil régional de l’environnement Chaudière-Appalaches (CRECA), cette visite fait partie d’un projet de formation et de sensibilisation des propriétaires privés, des acteurs régionaux et des municipalités de Chaudière-Appalaches sur la lutte aux nerpruns envahissants.

«Les nerpruns sont déjà présents en Chaudière-Appalaches. Heureusement, on n’en a pas encore trouvé chez nous, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas ! Je suis reconnaissante d’avoir pu profiter de l’expérience de nos voisins estriens pour être en mesure de détecter cette espèce exotique envahissante et d’outiller les acériculteurs de notre municipalité pour mieux la contrôler si elle finit par s’y installer», a soutenu l’administratrice au Syndicat de l’UPA de Lotbinière-Nord et copropriétaire de l’Érablière de l’Avenir, Cathy Dion.

Déjà présent

En 2023, l’Organisme de bassins versants de la zone du Chêne (OBV du Chêne) a lancé un projet d’acquisition des connaissances sur le nerprun bourdaine. À l’époque, 13 plants avaient été découverts dans huit municipalités différentes, notamment à Saint-Gilles et Saint-Sylvestre.

Le nerprun bourdaine est l’une des rares plantes exotiques envahissantes qui agissent en milieu forestier. Elle peut se reproduire rapidement en raison de la quantité de graines qu’elle produit et a le potentiel d’empêcher la succession forestière.

L’arbuste peut atteindre huit mètres de haut et a un fort impact sur la biodiversité. Sa croissance rapide étouffe les plantes indigènes. En milieu agricole, il peut accueillir plusieurs pathogènes. Il compromet les terres en friche. Il libère une toxine nocive pour les amphibiens et est agressif en milieu humide. Ses graines ont une faible valeur nutritive pour les oiseaux et il est d’un faible intérêt pour les herbivores.