Alors que son chef Pierre Poilièvre n’a pas réussi à briguer le poste de premier ministre du Canada, l’élue se dit tout de même satisfaite de cette victoire. Elle explique sa victoire par sa relation avec la communauté.
«Je suis très touchée de la confiance des citoyens de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis. Une campagne électorale, c’est une boîte à surprise, on ne sait jamais comment ça va se terminer. J’ai tissé une relation de confiance avec les gens de la région. Je pense qu’aujourd’hui on en a eu une belle démonstration. Les gens sont contents de mon travail et moi je suis contente de les servir», souligne Dominique Vien.
Dominique Vien avec des partisans lors de son rassemblement. Photo : Étienne Vallières
Dominique Vien a tenu à rappeler qu’elle se concentrerait sur les priorités des Canadiens et des gens de sa circonscription pour la suite. Parmi celles-ci, le troisième lien est un élément qui a particulièrement retenu l’attention dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis.
«Il ne faut pas l’oublier, nous sommes le seul parti qui s’est engagé à soutenir financièrement le troisième lien, assure Dominique Vien. Le troisième lien ici, c’est un enjeu important, très important. Je m’en suis fait parler beaucoup et ce n’est pas d’hier qu’on a dit qu’on soutiendrait financièrement le projet.»
Malgré la défaite de son parti, elle compte tout de même représenter les citoyens de sa circonscription comme elle le fait depuis maintenant 2021. Elle est d’ailleurs ouverte à l’idée de travailler conjointement avec le PLC sur certains dossiers pour contrer les effets de la guerre tarifaire en place avec les États-Unis.
«Je pense que tout le monde va devoir travailler dans un esprit de collaboration et être ouvert pour faire en sorte que les intérêts des Canadiens passent avant les intérêts partisans, soutient Dominique Vien. J’ai bonne confiance que chacun et chacune au Parlement traitera les affaires avec les Américains. Ça concerne tout le monde, ça concerne tous les Canadiens et je pense qu’on peut faire front commun et être solidaires pour faire obstacles aux États-Unis.»
Si la campagne a été teintée par l’ombre du président américain Donald Trump, Dominique Vien a toujours eu confiance en sa capacité à briguer la circonscription de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis. Elle a d’ailleurs mentionné que Glenn O’Farrell n’a pas été un élément déterminant dans la campagne, puisqu’il est entré trop tard dans la course.
«Je pense que sur le plan humain, ça tient à cette relation que j’ai entretenue depuis de nombreuses années avec les citoyens. C’est une question de confiance de la part des gens de mon comté. Ils pensent que je suis la bonne personne pour les représenter et défendre leurs intérêts. On ne m’appelle pas la lionne de Bellechasse pour rien», lance la députée conservatrice.
Bien qu’elle vive une déception à l’idée de ne pas avoir obtenu «les outils du pouvoir», Dominique Vien croit qu’elle pourra faire avancer les dossiers importants, comme ceux des travailleurs étrangers temporaires et sur le coût de la vie.
«La principale priorité, ce sont les enjeux économiques. Les besoins de nos entreprises au niveau des travailleurs étrangers temporaires sont importants. On veut redonner des outils à la grande région de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. Aussi, de passer de 20 % à 10 % de seuil de travailleurs étrangers temporaires en fonction du nombre d’employés dans les entreprises du jour au lendemain, ce n’est pas possible. Il y a un certain nombre de mesures qui sont venues débalancer l’écosystème économique dans la Chaudière-Appalaches et en particulier chez nous. Il faut que le gouvernement revoie ça et je pense qu’on peut trouver des pistes de solutions pour régler la situation», avance Dominique Vien.