mardi 16 décembre 2025
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Budget 2026

PL respecte sa promesse de «hausser les taxes à l’inflation»

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Photos : Gilles Boutin

15 déc. 2025 04:48

La Ville de Lévis a présenté, le 15 décembre, son budget 2026 d’un montant de 436,2 M$, une augmentation de 18,9 M$ par rapport à 2025. Comme promis lors de la dernière campagne électorale par le maire de Lévis, Steven Blaney, la hausse moyenne du compte de taxes résidentielles se limite à l’inflation, à 3,5 %.

Le budget 2026 prévoit une hausse de taxe foncière générale de 3,1 % pour le résidentiel avec notamment une hausse marquée de 11,4 % pour la tarification de l’eau potable. Pour la maison unifamiliale moyenne d’une valeur de 412 200 $, la facture passe de 3 366 $ à 3 484 $, une hausse de 118 $. 

Par ailleurs, la hausse de la taxe foncière pour toutes les catégories d’immeubles (résidentiel, commercial, industriel, exploitation agricole, forestier, terrains vagues et les propriétaires de multilogements) se situe à 3,1 %. La proposition de la direction générale de mettre en place une surtaxe commerciale a pour sa part été balayée de la main.

«On est conscients que la ville a connu une croissance importante qui a créée une pression sur nos services municipaux. Pour nous, il est essentiel non seulement de maintenir les services essentiels et à l’ensemble de la population, mais également de réduire les coûts d’opération, de moderniser les pratiques, toujours en gardant en tête l’objectif d’éviter les strates commerciales», a d’abord mentionné le maire de Lévis. 

Steven Blaney, maire de Lévis. -Photo : Gilles Boutin

Concrètement, le budget consacre 282,2 M$ en services directs aux citoyens, dont 70 M$ pour la sécurité publique, 28,2 M$ pour les loisirs et la culture, 22,2 M$ pour la gestion des matières résiduelles, 19,8 M$ pour le déneigement et 17,7 M$ en soutien aux organismes du milieu. Ces investissements pour les services aux citoyens représentent une augmentation de 24 M$ par rapport au budget de 2025. 

Afin de réduire l'écart entre les dépenses et les revenus de la Ville, le budget prévoit des stratégies financières, sans toutefois inclure une coupure à la «tronçonneuse».

Parmi ces stratégies, on compte des compressions budgétaires administratives (3,6 M$), l’ajustement de projections de revenus (2,6 M$), l’ajustement à la masse salariale (2,6 M$), une pause du paiement comptant pour 2026 (2,3 M$), l’ajustement du plan triennal des effectifs (2 M$) et l’ajustement du service de la dette (500 000 $). 

Parmi les compressions administratives, sans donner d’exemples concrets, le premier citoyen a notamment cité la réduction des dépenses, le report de projets ou de programmes, l’optimisation et la modernisation de l’offre de service et des pratiques et la réduction des honoraires professionnels.

En ce qui a trait à la dette, si elle se situait à 603,7 M$ en 2024, elle ne cessera d'augmenter dans un avenir rapproché, alors que les projections l'estime à 656,6 M$ en 2026 et à 666,9 M$ en 2029. La réduction est attendue à compter de 2030.

Le conseil municipal a voté en faveur de ce budget 2026, à 12 voix contre 4, soit les quatre élus sous la bannière de Repensons Lévis (RL).

LF10 et RL réagissent

De leur côté, les conseillers municipaux élus sous la bannière de Lévis Force 10 (LF10), Karine Lavertu et Benoit Forget-Chiasson, se sont dits satisfaits du budget en raison du peu de temps qui était à disposition pour le mettre sur pied, mais ils demandent à l’administration de revoir l’ensemble des nouvelles sources de revenus pour 2026.

«On voit d’un bon œil plusieurs mesures qui ont été mises de l’avant, à commencer par le taux de taxation du citoyen qui va être maintenu à l’inflation et surtout, les coupures dans les dépenses de notre administration. Ce qu’on veut, c’est que dès 2026, on puisse regarder pour de nouvelles sources de revenus. On est contents qu’il y ait eu des coupures, mais il ne faut pas juste aller dans les coupures parce que si ça arrive encore l’année prochaine, ça risque de paraitre très fortement pour le citoyen. Il y a deux critères importants pour nous, c’est le taux de taxation et les coupures dans les dépenses. Ça a été respecté, c’est suffisant pour nous pour appuyer ce budget qui est imparfait, mais qui nous permet d’être satisfaits», ont indiqué les représentants de LF10.

Pour sa part, RL s’est positionné contre le budget 2026 en raison notamment du manque de communication sur les différentes coupures annoncées.

«On a encore des questions sur le budget, entre autres sur les coupures dans l’administration. Le gel d’embauche, c’est pas mal ce qu’on avait demandé, par contre, il y a beaucoup plus de compression au niveau des salaires. Ça fait quatre ans qu’on nous dit que si on coupe (dans l’administration), ça va couper dans les services. On arrive et on nous dit qu’on est capable facilement d’aller chercher un montant en grattant à gauche et à droite, on trouve ça extrêmement étonnant», a souligné Serge Bonin, chef de RL.

Photo : Gilles Boutin

Par ailleurs, Serge Bonin s’est aussi désolé que les paiements comptants se retrouvent à zéro pour la prochaine année, alors que dans le cadre financier, le paiement comptant était à près de 21 M$. 

«C’est un gros problème parce que quand on ne paye pas en comptant, on va emprunter davantage, donc on fait une pression sur la dette. C’était une belle réalisation de l’équipe Lehouillier d’avancer dans le paiment comptant, c’est dommage parce que c’est une pratique courante», a lancé le chef de RL.

Vous pouvez voir toutes les photos de notre photographe, Gilles Boutin, sur notre page Facebook.

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