Des démolitions qui font débat
En avril, le comité de démolition de la Ville de Lévis choisit à l’unanimité d’autoriser les demandes de démolition du Moulin Gosselin et de la maison en amont de celui-ci au 3156, route des Rivières. Quatre personnes s’opposent à la démolition, mais le conseil municipal, qui avait la décision entre ses mains, autorise la démolition.
Alors que la Ville avait refusé deux fois la démolition des Scies Mercier, situées au 220, rue Napoléon-Mercier, en 2010 et 2020, en septembre 2024, le comité de démolition accepte cette fois la demande. 17 demandes de révision sont ensuite effectuées par des citoyens. Cependant, en avril 2025, le conseil municipal approuve la démolition à la majorité. La démolition est entamée à la fin du mois de mai.
Le dossier le plus chaud aura été celui du 32, avenue Bégin, bâtiment qui abritait les Chocolats Favoris. À la fin de l’année 2024, le comité de démolition avait approuvé la demande, mais dès lors, de nombreux citoyens s’y opposent. Le regroupement de citoyens du Vieux-Lévis et les organisations Action patrimoine, la Fédération Histoire Québec et les Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec, demandent un moratoire sur les démolitions de bâtiments patrimoniaux, rappelant qu’une étude indépendante avait démontré que la restauration du lieu était possible. Rien à faire, en juin, le conseil municipal se prononce : la démolition est approuvée. Cette dernière est réalisée en août.
Photo : Archives - Étienne Vallières
Statu quo au fédéral
Dès le début de l’année, en janvier, Justin Trudeau annonce qu’il quittera ses fonctions à titre de premier ministre du Canada et chef du Parti libéral devant la résidence du Rideau Cottage. En mars, Mark Carney est assermenté comme le 24e premier ministre du pays, après avoir remporté la course à la chefferie du PLC avec un taux d’approbation de 85,9 %.
Quelques jours plus tard, les élections fédérales sont déclenchées et la 44e législature du Canada est désormais dissoute. À l’échelle canadienne, le 28 avril, les libéraux de Mark Carney remportent les élections avec 169 sièges à la Chambre des communes. Dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, la candidate du Parti conservateur du Canada (PCC) Dominique Vien remporte son élection avec 49,1 % des voix et conserve ainsi son poste de députée dans cette circonscription, tout comme Jacques Gourde dans Lévis-Lotbinière.
Photo : Archives - Catherine D'Amours
Un nouveau maire à Lévis
Au début du mois de février, Gilles Lehouillier annonce qu’il ne se présentera pas à la prochaine élection municipale après trois mandats à titre de maire de Lévis. À la tête de Lévis depuis 2013, il se dit «fier du chemin parcouru» et explique qu’il a pris cette décision en raison de facteurs «personnels et familiaux».
Pour les élections municipales du 2 novembre, une lutte à trois se met en branle pour succéder à Gilles Lehouillier entre Serge Bonin, chef de Repensons Lévis (RL), Isabelle Demers, cheffe de Lévis Force 10 (LF10), et Steven Blaney, chef de Prospérité Lévis (PL).
Avec 42,97 % des votes, Steven Blaney est officiellement élu maire de Lévis. Ses adversaires récoltent 29,78 % des voix pour Serge Bonin et 25,99 % pour Isabelle Demers. PL remporte 9 des 15 sièges de conseillers municipaux, RL en obtient 4 et LF10 en remporte 2.
Photo : Archives - Gilles Boutin
Nouveau défi pour les députés provinciauxEn septembre, le premier ministre François Legault procède à un remaniement ministériel. Bernard Drainville, ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches et député de Lévis, qui était ministre de l’Éducation, se voit confier le ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Il devient également ministre responsable de la Stratégie maritime, tout en conservant le rôle de ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches. Pour sa part, la députée des Chutes-de-la-Chaudière, Martine Biron, qui occupait les postes de ministre des Relations internationales et de la Francophonie et de ministre responsable de la Condition féminine, devient ministre de l’Enseignement supérieur.
Photo : Archives - Gilles Boutin
Rapatriement de la taxe sur l’immatriculation
Alors que depuis 1992, la moitié de la taxe pour le développement du transport en commun versée à la Société de l’assurance automobile du Québec par les automobilistes lévisiens était destinée à la STLévis et l’autre au Réseau de transport de la Capitale (RTC), en août, Lévis récupèrera finalement le total de la taxe sur l’immatriculation, décision effective dès le 1er janvier 2026.
Selon la Ville, la séparation de cette taxe lui a fait perdre 27,1 M$ au fil des ans. Cette réforme permettra à la Société de transport de Lévis d’obtenir environ 1,3 M$ de financement additionnel par année.
Photo : Archives - Gilles Boutin
Budget 2026
En décembre, le nouveau conseil municipal dévoile le budget 2026 de la Ville. Ce dernier est d’un montant de 436,2 M$, une augmentation de 18,9 M$ par rapport à 2025. La promesse du maire de Lévis, Steven Blaney, est respectée, alors que la hausse moyenne du compte de taxes résidentielles se limite à l’inflation, évaluée à 3,5 % par la Ville de Lévis.