mercredi 25 juin 2025
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Terres de Rabaska

Un groupe d'organismes réclame le retour du site en zone agricole

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Le groupe veut que les terres de Rabaska reviennent entièrement en zone agricole. Photo : Carte satellite du gouvernement du Québec

23 févr. 2024 10:09

L'Alliance SaluTERRE, une coalition d’organisations membres issues des milieux agricole, environnemental et de l’aménagement, a fait une sortie, le 23 février, pour réclamer que le gouvernement provincial réinclut les quelque 270 hectares des terres de Rabaska, site que Québec a récemment acquis.

Rappelons que lors de l'annonce de l'acquisition des terres de Rabaska, le gouvernement provincial a annoncé que 109 hectares du site allaient être de retour en zone agricole tandis que les 163 autres hectares acquis allaient être consacrées à des fins industrielles.

L'Alliance SaluTERRE estime toutefois que Québec sacrifie plutôt «163 hectares de terres agricoles et de milieux naturels pour les réserver à d’éventuels projets industriels». Selon le collectif, il ne s'agit pas non d'un «bel équilibre entre vocation industrielle et la vocation agricole», comme l'ont vanté des membres du gouvernement caquiste plus tôt cette semaine..

«Cette décision illustre, à nouveau, qu’il est toujours plus facile et moins coûteux de développer sur des terres agricoles. Les 140 000 $ par hectare payés par Québec représentent plus de dix fois la valeur moyenne des terres agricoles en Chaudière-Appalaches, un prix démesuré au regard des capacités financières des agriculteurs tout en étant nettement inférieur à ce qu’il en coûterait normalement en zone urbanisée. Il s'agit d'un recul pour la préservation des terres agricoles et des milieux naturels de la région», a soutenu l'Alliance SaluTERRE, tout en saluant toutefois les efforts déployés par le ministre de l'Agriculture dans ce dossier.

Retour intégral réclamé

Le regroupement a du même souffle déploré que le gouvernement du Québec s’éloigne des dispositions actuelles de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, qui prévoient  la réinclusion à la zone agricole en cas de non-réalisation du défunt port méthanier de Rabaska.

Comme «aucune entreprise n’a démontré d’intérêt ou de projet précis pour s’établir sur ces terrains pour l’instant», l’Alliance SaluTERRE aimerait que Québec retourne l’intégralité du site de Rabaska à sa vocation agricole initiale.

«Tout nouveau projet industriel pourra se soumettre à l’examen et au processus régulier d’autorisation de la Commission de protection du territoire agricole déjà prévu par la loi. La commission, conformément à son rôle qu’elle exerce depuis près de 50 ans, aura alors l’occasion de soupeser l’impact réel d’un projet précis sur cette portion du territoire agricole. Le gouvernement du Québec doit prêcher par l’exemple. Pour assurer notre sécurité alimentaire et nous nourrir, aujourd’hui comme demain, chaque terre compte», a conclu le groupe.

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