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Campagne électorale à Lévis

Serge Bonin veut redonner du pouvoir aux quartiers

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Photo : Étienne Vallières

20 oct. 2025 12:25

Le chef de Repensons Lévis (RL) et candidat à la mairie, Serge Bonin, a annoncé son désir de transformer la réserve financière du Comité des services de proximité en un fonds dédié à la mise en place de budgets participatifs dans tous les quartiers de Lévis, le 20 octobre.

Selon le budget actuel de Lévis, un fonds annuel réservé aux projets de proximité de 3 M$ est déjà en place et le règlement municipal permet d’y consacrer jusqu’à 10 M$. C’est ce fonds qui serait «réparti équitablement» entre les différents quartiers de la Ville. Le budget alloué par le conseil municipal serait distribué aux quartiers et les citoyens voteraient pour déterminer quels projets d’amélioration de l’espace public seraient retenus. Des projets identifiés par la Ville seraient soumis aux citoyens comme propositions, mais ceux-ci seraient invités à en proposer d’autres.

Par la suite, la Ville établirait un cadre financier pour déterminer la faisabilité du projet retenu et irait de l’avant avec celui-ci. RL souhaite offrir un budget flexible, donc si un projet trop coûteux est sélectionné, le budget pourrait être accumulé d’année et année pour réaliser des projets plus ambitieux.

«Ce qu’on veut, c’est que les gens puissent enfin avoir leur mot à dire sur les projets qui changent leur milieu de vie, au lieu de subir les décisions. On veut que la ville devienne un partenaire, pas un gestionnaire détaché des réalités des quartiers. C’est ça aussi, redonner du sens à la politique municipale», affirme Serge Bonin.

Les modalités des discussions citoyennes et du vote pour la sélection des projets sont encore à déterminer.

L’implantation du projet

S’il croit que son parti est en mesure d’implanter rapidement le projet de budgets participatifs, Serge Bonin affirme que les détails seront à évaluer s’il obtient le poste de maire de Lévis.

«C’est sûr que je ne vous dis pas qu’on part avec le projet demain matin, mais l’enveloppe disponible est là. On va l’étaler dans le temps, au bon moment, quand on va être capable de se le payer. Si on n’est pas capables de le faire la première année, parce que ça demande un peu trop de temps à préparer, l’enveloppe restera là quand même et elle va doubler l’année d’après, donc elle va juste être plus grosse», affirme le chef de RL.

Comme le projet de budgets participatifs remplacerait le Comité des services de proximité, Serge Bonin n’a pas indiqué si celui-ci continuerait d’opérer en attendant la mise en place du nouveau projet, mais il a mentionné que l’administration actuelle était déjà au courant du projet et qu’il croit que celui-ci pourrait se faire «assez rapidement».

Rappelons que l’actuel Comité des services de proximité de la Ville reçoit des demandes récurrentes pour des projets qui ne sont pas prévus dans le budget. Des élus y siègent pour déterminer quels projets obtiendront des budgets et, selon Serge Bonin, les critères de sélection ne sont pas suffisamment clairs.

«Il y a quatre élus qui sont là, ils n’ont aucun critère et ils ont dilapidé plus de 8 M$ dans les trois dernières années, un peu partout sur le territoire. 8 M$ ont été dilapidés à gauche et à droite, des fois dans des enveloppes qu’on se questionne. On se demande parfois si c’est vraiment du service de proximité», lance Serge Bonin.

Lorsqu’il a été questionné à savoir si le comité actuel faisait des choix partisans lors de l’approbation de projets, le chef de RL a indiqué que oui en critiquant le processus de sélection des projets actuel.

«C’est sûr que c’est des choix politiques, il n’y a pas de critères, soutient-il. Là, ils ont commencé à en mettre, parce qu’on l’a demandé. On a demandé que les critères soient rendus publics et ils n’ont pas voulu le faire. On a demandé au moins qu’ils soient transmis aux membres du conseil et je ne les ai jamais reçus. C’est toujours un peu opaque et nébuleux. On ne sait pas vraiment c’est quoi qui détermine (l’approbation d’un projet).»

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