Par Érick Deschênes
Je me dois d’emblée d’aborder une épopée qui a marqué une bonne partie de mes vacances : l’incroyable parcours de Victoria Mboko à l’Omnium Banque Nationale de Montréal.
Écouter du tennis les soirs d’été est l’un des plaisirs coupables de ma petite famille et nous avons été littéralement scotchés de fil en anguille devant notre téléviseur en raison des exploits de la joueuse de tennis canadienne de 18 ans.
Comme plusieurs d’entre vous sûrement, j’ai ouvert le petit écran pendant mes vacances afin de suivre le parcours d’Eugenie Bouchard. Malgré quelques étincelles rappelant toutes les promesses que l’athlète montréalaise dégageait au début de sa carrière dans la WTA, Eugenie Bouchard a vu sa carrière au tennis prendre fin tôt lors du tournoi présenté dans sa ville natale.
C’est alors que la nouvelle étoile du tennis canadien m’a happé. Quel parcours nous a offert Victoria Mboko. Et pour mettre la main sur son premier titre WTA en carrière à seulement 18 ans, la jeune Ontarienne n’a pas battu que des pieds de céleri.
Elle a vaincu tour à tour l’ancienne numéro quatre mondiale, Sofia Kenin, la vétérane Marie Bouzková, la numéro deux mondiale, Coco Gauff, la redoutable Elena Rybakina et l’intraitable Naomi Osaka.
En plus d’avoir permis aux amateurs de tennis de voir un parcours de Cendrillon se concrétiser devant leurs yeux, la façon dont Victoria Mboko a ravi le titre à Montréal permet de placer en elle plusieurs grands espoirs en elle en vue de sa carrière naissante chez les professionnelles.
Contrairement à d’autres grands noms du tennis canadien, comme Eugenie Bouchard ou Félix Auger-Aliassime, Mboko a fait preuve d’une grande résilience lors de son parcours à l’Omnium Banque Nationale, au point de briser mentalement des adversaires pourtant habituées à faire face à la pression de grandes parties. Après avoir perdu la première manche de ses affrontements contre Bouzková, Rybakina et Osaka, la jeune joueuse de tennis est revenue de façon éclatante dans chacune des parties pour finalement l’emporter.
Si elle peut éviter les blessures, qui ont gâché jusqu’à maintenant les carrières des grands joueurs de tennis canadien que sont Milos Raonic ou Bianca Andreescu, Victoria Mboko a tous les outils et le potentiel pour atteindre le top 10 mondial et s’y maintenir.
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C’est aussi rafraîchissant de voir les Blue Jays de Toronto se retrouver parmi les meilleures équipes du baseball majeur et être en belle position pour connaître un beau parcours éliminatoire cet automne.
Oui, la franchise ontarienne dispose de bons moyens pour se distinguer dans le circuit Manfred, mais les Blue Jays n’auront jamais l’aura des Yankees de New York, des Red Sox de Boston ou des Dodgers de Los Angeles.
Équipe qui nous habituait auparavant à une explosivité marquée à grands coups de circuit, Toronto a été métamorphosé par son gérant John Schneider. Ce n’est pas le baseball le plus excitant, mais les Blue Jays connaissent actuellement de beaux succès en misant sur les coups sûrs et les amortis sacrifices couplés à un alignement de lanceurs partants plus constant que lors des dernières saisons.
Après s’être assuré des services de Vladimir Guerrero Jr pour plusieurs années, espérons que les Jays ne souffriront pas d’une saignée à la fin de la campagne 2025 et qu’ils pourront aussi convaincre Bo Bichette à demeurer du côté nord de la frontière canado-américaine.
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Les partisans du CF Montréal sont certes déçus que l’organisation ait décidé d’amorcer une reconstruction. Mais c’était la décision à prendre face aux échecs des dernières saisons.
Si je n’attends que d’être convaincu par des résultats sportifs positifs, il faut reconnaître que le plan établi par les fils du propriétaire Joey Saputo, désormais les véritables directeurs sportifs de l’équipe montréalaise de la MLS, ont un plan bien clair pour relancer la franchise familiale.
On peut constater le sérieux de l’engagement de la famille Saputo avec l’acquisition du jeune milieu offensif espagnol Iván Jaime, le nouveau joueur désigné du CF Montréal. Alors que d’autres franchises de la MLS gardent ces précieuses places dans leur alignement pour des étoiles européennes en fin de parcours, le CF pourra miser sur un joueur étoile qui peut encore progresser individuellement.
La saison 2025 est foutue, mais espérons que les mouvements orchestrés par les frangins Saputo pourront permettre au CF Montréal de renouer avec le succès l’an prochain. L’équipe en a bien besoin pour conserver ses partisans qui ont été pas mal échaudés au cours des dernières années.
Cette chronique fait partie de notre section Opinions, qui favorise une pluralité d'idées. Elle reflète l'opinion de son auteur, pas celle du Journal de Lévis.