Pour le FRAPRU, le logement social doit être un un enjeu incontournable des campagnes électorales municipale 2025. Rappelons que le regroupement veut voir le nombre de logements sociaux et communautaires doubler d'ici 2040 au Québec.
«Les villes et les villages font face aux graves conséquences des crises du logement et de l'itinérance laissant leur population aux prises avec des besoins criants. (...) La pénurie de logements des dernières années a forcé plusieurs municipalités à être plus proactives qu'auparavant pour soutenir la création de logements. Alors que la crise du logement en est devenue une d'inabordabilité, le FRAPRU s'inquiète de voir les maigres ressources permettant aux municipalités de contribuer au développement du logement social échapper aux locataires ayant les besoins les plus urgents», a déploré le regroupement.
Le FRAPRU demande donc aux aspirants maires de se donner des cibles précises «pour garantir que les logements qu'elles contribueront à développer répondent aux besoins les plus urgents». Ces objectifs municipaux sont nécessaires pour visibiliser les besoins et maintenir une pression sur les gouvernements supérieurs.
Aussi, l'association demande à ce que les municipalités contribuent financièrement aux projets de logements sociaux et s'assurer que les fonds publics municipaux destinés au logement locatif ne servent qu'à des projets sans but lucratif.
Les municipalités devraient aussi réserver et acquérir des terrains et des bâtiments municipaux pour y construire des logements sociaux ainsi que réserver les terrains et les bâtiments leur appartenant déjà à 100% pour du logement social ou d'autres usages collectifs, selon le FRAPRU.
L'organisme demande aussi aux villes de favoriser les projets impliquant des organismes du milieu et s'assurer d'une gouvernance démocratique, adopter des règlements obligatoires d'inclusion de logements sociaux, taxer les logements inoccupés et utiliser les sommes pour financer le logement social et d'intervenir auprès des gouvernements supérieurs pour qu'ils accroissent le financement pour de nouveaux logements sociaux et «se dotent de programmes adaptés à cette fin».
Vision de l'APCHQ
Pour leur part, les représentants de l'industrie de la construction appellent les municipalités «à faire preuve de courage politique» et à utiliser pleinement les nouveaux outils législatifs, notamment ceux issus du projet de loi 31, pour accélérer la densification et la mise en chantier de projets résidentiels partout au Québec.
Parmi les recommandations incluses dans sa liste d'épicerie aux candidats aux élections municipales, l'APCHQ réclame que les municipalités investissent massivement dans les infrastructures en eau potable et réduisent les délais d'émission des permis de construction.
L'association souhaite aussi la mise sur pause des redevances de développement et la mise en place de mesures incitatives ciblées pour les premiers acheteurs. L'APCHQ aimerait également un renforcement de la collaboration entre les villes et les entrepreneurs en construction d'habitation ainsi que la mise en place d'incitatifs financiers pour favoriser les rénovations et constructions éco-énergétiques et résilientes.
Enfin, le regroupement désire une «mise en œuvre prévisible» de la nouvelle cartographie des zones inondables en concertation avec les acteurs du domaine de l'habitation.