Rappelons que le maire de Lévis, Steven Blaney, avait mentionné publiquement que «parfois, un héritage, c’est beau. Parfois, c’est moins joli» après avoir appris qu’un «trou budgétaire» de 13,9 M$ avait été laissé au départ de l’administration Lehouillier.
«Quand on dit qu’il y a un trou de 13 M$, en fait, c’est faux. À chaque année budgétaire, la première étape de la direction générale, c’est de nous présenter un document dans lequel sont indiqués les besoins financiers pour l’année. Ça tient compte d’une série de facteurs, dont l’augmentation normale de la masse salariale, l’augmentation des coûts, l’inflation, les coûts des contrats, etc. C’est comme ça à chaque année. Ce n’est pas un trou, c’est des prévisions normales de prévisions de dépenses. N’importe quelle ville, quand la direction générale présente la situation financière, il va y avoir tous ces volets», explique d’abord Gilles Lehouillier.
Une situation financière «saine»
Pour celui qui a été maire de Lévis de 2013 à 2025, la situation financière de la Ville est «saine».
«Quand je suis arrivé en 2013, les réserves financières de la Ville étaient à peu près vides, souligne M. Lehouillier. Nous avons renfloué avec les années toutes les réserves qu’on se fait pour parer aux imprévus qui peuvent arriver, comme pour le déneigement par exemple. Ces réserves-là sont gonflées à bloc, elles sont à 30 M$, et en 2025, le surplus minimal va être de 20 M$. J’ai vu le chiffre avant de partir. Ça, c’est extraordinaire.»
L’ancien maire indique que tout était déjà indiqué dans le cadre financier de 2024, qui stipule d’ailleurs que la situation financière de la Ville démontre que «les dépenses sont demeurées sous contrôle dans un contexte de croissance et de développement».
«On a eu une hausse moyenne des recettes provenant de la taxation de 4,7 % par année engendrée par la croissance de la richesse foncière ainsi que par la hausse continue de tarification de 5,6 %. Les revenus sont au rendez-vous. […] Avec des projections financières quinquennales, on établit des stratégies financières à définir. En 2025, on avait un manque à gagner de 7,6 M$ et on prévoyait, pour 2026, un manque à gagner de 7 M$ (dans le cadre financier). On avait déjà des indications très claires de tout ça», soutient Gilles Lehouillier.
Ce dernier explique que cette rectification ne se veut aucunement une critique du budget, qu’il qualifie de «très bien fait», mais plutôt une «rectification».
«On ne peut pas laisser croire à la population qu’il y a un trou de 13 M$, c’est complètement faux! On a laissé la Ville dans un ordre assez exceptionnel. Ce n’est pas un blâme envers l’administration, mais normalement on aurait dû apporter ce correctif», a souligné M. Lehouillier.
Le moratoire n’a pas d’impact
Dans un autre ordre d’idée, Gilles Lehouillier a aussi tenu à rectifier que le moratoire sur les permis de construction «n’a aucun effet sur le budget».
«Cette année, il est sorti de terre, malgré le moratoire, 2 800 nouvelles unités d’habitation. La moyenne des deux dernières années, c’est de 1 500 à 2 500. C’est de dire comment j’ai laissé la maison en ordre parce que ça, ce sont de nouveaux revenus. En plus, juste pour 2026, avant que je parte, nous avons émis des permis pour 2 000 nouvelles unités», conclut l’ancien premier citoyen.