Tout d'abord, Steven Blaney, chef de Prospérité Lévis, est le nouveau maire de Lévis et succède à Gilles Lehouillier, premier citoyen depuis 2013 qui tirait sa révérence de la politique municipale cette année.
À la suite du dépouillement des 438 boîtes de scrutin, Steven Blaney a obtenu 42,97 % des suffrages exprimés. Il a remporté la mairie de Lévis avec une confortable avance de près de 8 000 voix sur son plus proche poursuivant, Serge Bonin.
Conseiller du district Saint-Étienne lors du mandat 2021-2025, le chef de Repensons Lévis a conclu la soirée avec 29,78 % des voix. Pour sa part, la dauphine de M. Lehouillier et cheffe de Lévis Force 10, Isabelle Demers, termine au troisième rang. Celle qui était conseillère municipale du district Villieu depuis 2017 a obtenu 25,99 % des votes à l'issue de la course à la mairie.
Notons que contrairement à de grandes villes comme Montréal et Québec, il n'y a pas de système de colistier à Lévis. Serge Bonin et Isabelle Demers sont donc exclus du conseil municipal.
Dimanche, le chef de Repensons Lévis n'a pas voulu s'exprimer sur son avenir politique. Quant à elle, Isabelle Demers quittera la chefferie de Lévis Force 10 et a dit «au revoir» à la politique municipale, sans fermer la porte à un retour plus tard.
Un conseil majoritaire pour Prospérité Lévis
Les citoyens de Lévis ont aussi répondu au souhait de Steven Blaney pour que Prospérité Lévis détienne une majorité au nouveau conseil municipal de Lévis.
9 des 15 sièges de conseillers seront occupés par des élus du parti du nouveau maire. Il s'agit de Daniel Saindon (Charny), Alain Quirion (Saint-Jean), Érik Bilodeau (Taniata), Anick Tremblay (Saint-Romuald), Anne-Marie Tremblay (Notre-Dame), Jean Demers (Saint-David), Jean Leblond (Christ-Roi), Olivier Biron (Bienville) et Mélanie Sicotte (Lauzon).
Si Repensons Lévis a mordu la poussière dans des districts où il avait de fortes attentes comme Notre-Dame ou Bienville, le parti dirigé par Serge Bonin formera de nouveau «l'opposition officielle» dans le nouveau conseil. Quatre de ces candidats ont été élus dimanche, soit Anthony Dufour (Saint-Étienne), Isabelle Lefebvre (Saint-Nicolas), Audrey Bédard (Villieu) et Éric Nadeau (Pintendre).
Pour sa part, Lévis Force 10, au pouvoir depuis 2005 et qui dominait la vie politique municipale lévisienne depuis ce temps, ne se retrouve qu'avec deux élus à la table du conseil, soit Benoit Forget-Chiasson (Saint-Rédempteur) et Karine Lavertu (Breakeyville). Notons que Mme Lavertu était la conseillère sortante de Charny, mais avec le départ de la vie politique de Michel Turner, elle a tenté le pari réussi de se faire élire dans Breakeyville, son quartier natal.
Le raz-de-marée qui a frappé Lévis Force 10 a ainsi entraîné la défaite de plusieurs conseillers sortants, soit Jeannot Demers (Saint-Nicolas), Amélie Landry (Bienville) et Fleur Paradis (Lauzon), ainsi qu'empêcher le retour d'anciens représentants du parti, soit René Fortin (Saint-Romuald) et Janet Jones (Christ-Roi).
Taux de participation à la hausse
Le choix du successeur de Gilles Lehouillier a fait bondir le taux de participation. Élections Québec l'évalue ce matin, en ce qui a trait à l'élection à la mairie, à 49,12 %. Il y a quatre ans, seulement 34,50 % des électeurs lévisiens s'étaient prévalus de leur droit de vote.