Avec 42,97 % des votes, Steven Blaney, chef de Prospérité Lévis (PL), a été élu maire de la Ville de Lévis, le 2 novembre. Serge Bonin, chef de Repensons Lévis (RL), est arrivé deuxième avec 29,78 % des voix, alors que Isabelle Demers, cheffe de Lévis Force 10 (LF10) et mairesse suppléante de la Ville, est arrivée en queue de peloton avec 25,99 % des votes.
Ayant remporté 9 des 15 sièges de conseillers municipaux, PL obtient un conseil de Ville majoritaire pour son premier mandat à la tête de Lévis. Ce sont Daniel Saindon (Charny), Alain Quirion (Saint-Jean), Érik Bilodeau (Taniata), Anick Tremblay (Saint-Romuald), Anne-Marie Tremblay (Notre-Dame), Jean Demers (Saint-David), Jean Leblond (Christ-Roi), Olivier Biron (Bienville) et Mélanie Sicotte (Lauzon) qui ont obtenu les postes de conseillers municipaux aux couleurs de PL.
À la suite de son élection officielle, Steven Blaney s’est dit déjà prêt à travailler pour «garder le cap sur la prospérité» dans ce nouveau rôle de politique de proximité qu’il «adore» déjà.
«On se met à la tâche de préparer le budget dès les prochains jours, mais également de rétablir le climat de confiance. On veut également rétablir le climat de confiance et je tiens à dire à tous les partenaires de la Ville que les portes de l’Hôtel de Ville sont ouvertes pour travailler en partenariat et avec transparence», a-t-il ajouté.
Steven Blaney a pris le temps de saluer ses adversaires pour la campagne «civilisée et passionnée» qu’ils ont mené. Il a confirmé que ses dossiers prioritaires seraient la livraison d’un premier budget dans les prochaines semaines ainsi que l’élargissement de l’autoroute 20.
«Il n’y a pas juste à Montréal qu’il y a du trafic. L’autoroute 20 en direction ouest a besoin d’amour et j’ai bien hâte qu’on en discute», a-t-il lancé.
Repensons Lévis
Repensons Lévis formera de nouveau pour sa part «l’opposition officielle» au conseil municipal de Lévis, ayant obtenu quatre sièges de conseillers avec les élections d’Anthony Dufour (Saint-Étienne), Isabelle Lefebvre (Saint-Nicolas), Audrey Bédard (Villieu) et Éric Nadeau (Pintendre).
Comme la Ville n’a pas de système de colistier permettant au chef du parti de prendre la place d’un de ses candidats élus au conseil, comme c’est le cas à Québec et Montréal, Serge Bonin perd son poste à la table décisionnelle de Lévis. Il souhaite d’ailleurs prendre un moment de réflexion avant de se prononcer quant à son avenir en politique.
«D’abord, je félicite M. Blaney. M. Blaney jouissait de sa notoriété après 15 ans au fédéral. Nous, on a amené plusieurs idées sur la place publique. On a pris des risques, on a parlé de transport en commun structurant, de logement abordable et de vitesse dans les quartiers. C’était des sujets qui étaient polarisants et qui divisaient, mais on n’a pas eu peur de les affronter et de créer le débat», a d’abord déclaré Serge Bonin, après l’annonce de la victoire de son rival Steven Blaney.
S’il a quand même critiqué le manque d’idées concrètes apportées par le nouveau maire de Lévis lors de sa campagne, Serge Bonin a assuré qu’il avait confiance en la capacité de Steven Blaney à écouter les bonnes personnes et l’administration de la Ville pour prendre les bonnes décisions pour Lévis. Il s’est également réjoui du taux de participation à ces élections.
«Ma plus grande consolation, c’est le taux de participation. On avait 34 % à la dernière élection municipale et à 18h, on avait plus de 45 % de taux de participation. C’est une belle consolation, parce qu’on voulait intéresser les gens à la politique municipale», a déclaré le chef de RL.
Effectivement, le taux de participation final a atteint 49,12 %, par rapport à celui de 34,5 % atteint lors des élections municipales de 2021.
Lévis Force 10
Dans le cas de LF10, c’est une débâcle importante, puisque la formation dominait la vie politique municipale lévisienne depuis 2005. Ce sont Benoit Forget-Chiasson (Saint-Rédempteur) et Karine Lavertu (Breakeyville) qui ont été les deux seuls candidats de ce parti élus à titre de conseillers municipaux. Notons que Mme Lavertu était la conseillère sortante de Charny, mais avec le départ de la vie politique de Michel Turner, elle a tenté le pari réussi de se faire élire dans Breakeyville, son quartier natal.
C’est une Isabelle Demers émotive qui a félicité Steven Blaney ainsi que la nouvelle équipe d’élus lors de son discours de clôture. Si elle est toujours indécise, elle a pris le temps de statuer quant à sa campagne et son avenir politique.
«Ce soir, je vais décanter tout ça. Il y a des gens qui m’ont demandé “Est-ce qu’un jour tu reviendras?”. J’ai encore du temps pour réfléchir. Je vais discuter avec les candidats et tout le monde qui forme LF10 et après ça, on verra si quelqu’un veut prendre la tête du parti. Ce soir, je tourne la page», indique celle qui en était à sa septième campagne électorale.
Optimiste pour la suite
Lors de la conclusion de son discours, Steven Blaney a dressé un portrait positif du conseil municipal qui s’est dessiné. Il a livré un message de confiance quant à sa capacité à diriger conjointement avec ses adversaires.
«L’ambiance va être excellente au conseil. C’était sincère quand j’ai rendu hommage aux autres formations politique tantôt. J’ai parlé avec Mme Demers, je n’ai pas encore parlé à M. Bonin, mais on a des objectifs communs de faire progresser la Ville. Je suis impatient de prendre la Ville là où elle est et de l’amener plus loin. Je pense que, avec mon expérience au fédéral, même les gouvernements minoritaires pouvaient être extrêmement dynamiques et proactifs. Je pense que ça va faire en sorte qu’on va être encore plus ouvert pour faire avancer la Ville. C’est la démocratie qui gagne ce soir», a souligné Steven Blaney.