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«Partenariat historique» entre Hydro-Québec et le ministère de l’Éducation

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Suzie Lucas, directrice générale de la CSSDN, Claudine Bouchard, présidente directrice générale d’Hydro-Québec, Bernard Drainville, ministre de l'Éducation, et Kateri Champagne Jourdain, ministre de l'Emploi. Photo : Étienne Vallières

21 août 2025 01:59

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, et la présidente directrice générale d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard, ont annoncé, le 21 août, un «partenariat historique» qui injectera 250 M$ pour la formation d’emplois issus de la formation professionnelle.

De ce montant, 100 M$ proviendront des coffres d’Hydro-Québec et serviront directement à la formation de monteurs de ligne et d’électricien, alors que le ministère de l’Éducation accordera 150 M$ pour la formation de charpentiers-menuisiers, d’arpenteurs, de grutier et de mécanicien de machinerie lourde. Au Centre de formation en montage de ligne de Saint-Henri, cette annonce devrait doubler la capacité annuelle de formation de monteurs de ligne pour l’emmener près de 250.

«Au total, ce partenariat avec Hydro-Québec va nous permettre de former 5000 élèves de plus, précise Bernard Drainville. C’est la première fois qu’un partenaire vient investir directement dans notre réseau scolaire comme ça. Cette annonce va nous permettre de former plus d’élèves, d’acheter plus de nouveaux équipements, d’agrandir les installations existantes et permettre à d’autres centres de services scolaires qui n’offrent pas ces métiers de pouvoir le faire.»

Cette annonce va de pair avec le Plan d’action 2035 – Vers un Québec décarboné et prospère déployé par Hydro-Québec et qui vise à injecter 10 G$ d’ici 2035 pour sécuriser l’autonomie énergétique au Québec. Pour ce plan, la société d’État a actuellement des ressources humaines en ingénierie suffisantes, mais nécessite davantage de monteurs de ligne et d’électriciens.

«Un grand défi que nous avons pour la réalisation du Plan d’action 2035, c’est la main-d’œuvre. Sur l’horizon 2035, on aura un besoin, en moyenne, de 35 000 travailleurs de la construction, dans un domaine dans lequel il y a déjà une pénurie. On est donc très fier d’avoir travaillé à concrétiser cette entente-là», souligne Claudine Bouchard.

Au total, ce sont environ 400 monteurs de ligne qui seront formés annuellement pour répondre aux besoins du secteur de la construction. La présidente directrice générale d’Hydro-Québec rappelle que la société d’État embauche environ 80 % des monteurs de ligne au Québec. Bernard Drainville et Claudine Bouchard ont également confirmé que les critères de sélection ainsi que le nombre d’heures de formation pour les monteurs de ligne demeureront les mêmes.

Les modalités de cette injection d’argent sont encore à déterminer pour certains éléments, notamment la logistique des cours.

«Avec ce qu’on annonce, ça veut dire qu’on va ouvrir de nouvelles cohortes, mentionne Bernard Drainville. Il est possible, dans certains cas, qu’on ouvre une cohorte de soir s’il y a seulement une cohorte le jour. Il est possible qu’on soit obligé de se trouver d’autres terrains pour y construire d’autres pylônes et d’autres installations pour former davantage d’élèves.»

Le ministre de l’Éducation indique que les personnes sur les listes d’attente pour certains des programmes ciblés vont combler une partie des possibilités de formation, mais que du recrutement pourrait être nécessaire afin de compléter les cohortes.

Une annonce saluée par l’ACQ

L’Association de la construction du Québec (ACQ) a salué l’annonce conjointe en rappelant que la pénurie de main-d’œuvre demeure un enjeu majeur pour les entrepreneurs. La Commission de la construction du Québec évalue d’ailleurs les besoins de main-d’œuvre à 16 000 travailleurs annuellement entre 2025 et 2029.

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