En Capitale-Nationale, la baisse atteint 10,6 %, alors que le recul de cette métrique en Chaudière-Appalaches se chiffre à 7,8 %. À titre comparatif, le Québec et le Canada connaissent des baisses équivalentes, se chiffrant à -10,2 %.
Notons qu'au cours des précédents trimestres, une tendance à la stabilisation avait été observée dans la grande région de Québec au cours des derniers trimestres en ce qui a trait aux postes vacants.
Québec International souligne que cette baisse des postes vacants est survenue lors du trimestre où la Banque du Canada a porté son taux directeur à 2,25 %.
L'organisme de développement économique basé à Québec explique ce recul marqué notamment par des facteurs sectoriels régionaux, en particulier la sensibilité à la conjoncture économique des secteurs manufacturier, de la construction et du secteur public.
À ces derniers s’ajoutent une normalisation graduelle du marché du travail ainsi que l’effet retardé du resserrement monétaire, malgré la baisse récente du taux directeur, selon Québec International.
«Ce mouvement reflèterait ainsi davantage une réaction à la conjoncture qu’une détérioration structurelle. Par ailleurs, le recours plus important aux heures supplémentaires, à l’automatisation et aux gains de productivité permet aux entreprises de maintenir leur niveau d’activité sans créer autant de postes qu’auparavant , contribuant ainsi à la diminution des postes vacants. Cette dynamique pourrait influencer les stratégies d’embauche en 2026, dans un contexte où la stabilité des taux vise à soutenir la croissance sans raviver les pressions inflationnistes et où les secteurs industriels réagissent différemment à la conjoncture économique», a analysé Rosalie Forgues, économiste de l'organisation.
Pour sa part, la demande globale de main-d’œuvre, qui inclut les postes vacants et les emplois salariés, mais exclut les travailleurs autonomes, continue de refléter des dynamiques contrastées entre la Capitale-Nationale et la Chaudière-Appalaches.
Au troisième trimestre de 2025, elle a reculé de 3,6 % dans la Capitale-Nationale et de 1,5 % en Chaudière-Appalaches par rapport au trimestre précédent. Sur une base annuelle, la tendance est désormais négative en Capitale -Nationale ( -1,5 %) et stable en Chaudière -Appalaches, pour un total combiné de 580 755 postes comblés ou vacants (-1 %).
«Cette situation illustre la résilience du marché du travail régional, malgré des tensions persistantes. Parallèlement, la rémunération suit une trajectoire également différente entre les régions. Effectivement, alors que le salaire horaire moyen offert continue de croître en Capitale-Nationale en atteignant désormais 2 8,30 $ (+ 3,1 %), il enregistre un recul en Chaudière -Appalaches en s’établissant désormais à 26,50 $ (-4,3 %), selon les données non désaisonnalisées. À l’aube de 2026, les projets d’investissement majeurs dans les infrastructures et l’innovation qui sont annoncés ou en cours devraient contribuer à renforcer l’attractivité régionale, tout en maintenant la pression sur la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée», a conclu Mme Forgues.