C’est en 2018 que Denise Dubois reçoit le diagnostic de cancer du sein. Le lendemain de la réception de la nouvelle, c’est une de ses belles-sœurs, Carmen, qui lui a remis un petit journal, dans le but qu’elle puisse se vider la tête et le cœur.
«Elle m’a dit ‘‘Je t’offre un petit journal d’écriture. Il faut que tu écrives, ça va te faire du bien. Quand on est malade, on n’ose pas trop parler à nos proches de nos émotions pour avoir l’air forte’’. J’ai commencé à écrire au jour le jour ce qu’il se passait, autant les émotions que l’aspect technique», se souvient la Lévisienne.
C’est à partir de ce journal que son livre est né. En rédaction, elle y a ensuite ajouté des réflexions et précisions qui lui sont venues à la relecture de son cahier. De plus, des photos de sa famille et de ses amis qui ont fait partie de ce parcours de vie ont été incorporées.
Les choses à ne pas dire
Un aspect de sa bataille contre le cancer qui l’a amené à vouloir partager son histoire est en lien avec les réactions des gens quand elle leur exprimait ce qu’elle vivait. Elle raconte qu’«il y a des gens qui m’ont fait du bien et d’autres non et ils ne font pas exprès. Des fois, ils sont maladroits et ils n’ont pas les bons mots».
«Avec le recul, je réalise que c’est simplement qu’ils voulaient chercher des solutions pour m’aider ou être empathiques, mais, des fois, ce n’est pas de ça qu’on aurait besoin», ajoute-t-elle.
Ces mots, bien que bien intentionnés, peuvent créer de l’inconfort chez la personne qui jongle déjà avec un mélange d’émotions et une épreuve difficile. En 2020, Denise Dubois a donc décidé d’aller suivre une formation pour un programme de jumelage auprès de la Société canadienne du cancer afin d’apprendre à bien accompagner les gens autour d’elle qui pourraient vivre des épreuves, que ce soit un problème de santé ou autre, réalisant qu’elle-même avait certaines choses à améliorer.
Une deuxième épreuve
Au même moment que Denise Dubois a reçu son diagnostic, une personne proche d’elle se livrait également à une bataille contre un cancer des ovaires, dans une forme plus avancée que celui de l’autrice. Aujourd’hui décédée, l’histoire de Jade s’entremêle dans le livre avec celle de l’autrice.
«Le début de la liaison est qu’en 2018, on allait marcher pour Jade au Relais pour la vie. On amassait des sous en équipe. C’est quelques jours avant la marche que j’ai appris que j’avais un cancer. Au Relais pour la vie, le premier tour de piste est fait par les survivants du cancer, je ne pensais pas le faire avec elle. Je venais juste d’apprendre que j’étais atteinte», raconte-t-elle.
En mémoire de Jade et pour toutes celles qui se battent contre le cancer du sein ou de l’ovaire, Denise Dubois a donc choisi de redonner tous les profits générés par la vente de son livre à la recherche pour ces deux types de cancer.
«Il y a encore des décès de femmes atteintes du cancer du sein, alors il y a encore de la recherche à faire. Le cancer des ovaires est un cancer qui est moins connu, où il y a moins eu de recherche. C’est pourquoi je veux redonner», conclut Denise Dubois.
Entre le drame et l’aventure est disponible en version électronique et papier sur commande aux Éditions GML, au www.editionsgml.ca.