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Un premier album pour Gambling Lines

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Photo : Camille Boutin

19 oct. 2022 08:53

CULTURE. Troubled Waters, c’est le projet musical un peu fou du groupe Gambling Lines, une formation composée de quatre jeunes musiciens originaires de la MRC de Lotbinière ainsi que d’un trompettiste professionnel américain. Ce premier album de la formation a été lancé le 7 octobre dernier.

Gambling Lines, ce sont les frères Benjamin et Raphaël Vermette, de Saint-Agapit, Mathis Fournier, de Saint-Gilles, Olivier Boutin, de Sainte-Croix, ainsi que le trompettiste professionnel, Arieh Soferr, de Boston, au Massachusetts.

Tout a commencé par la rencontre de Benjamin avec Arieh, à New York, qui s’est d’abord traduit par une amitié qui s’est prolongée dans une passion commune pour la musique.

«Ça fait quatre ans que je compose un peu dans mes temps libres et l’idée m’est venue l’année passée quand j’ai commencé à jouer avec Arieh. La chimie musicale et amicale était tellement bonne que je me suis dit qu’il y avait suffisamment de potentiel pour faire quelque chose avec ça. J’ai dit à mon frère d’apprendre le piano pour qu’on soit capable, un jour, d’enregistrer un album», a confié Benjamin Vermette, guitariste et compositeur des chansons.

Ensuite tout est allé rapidement, les trois musiciens ont décidé de passer à l’action, mais il leur fallait d’autres joueurs : guitariste et bassiste. Deux semaines avant l’enregistrement de l’album, ils ont finalement recruté Mathis Fournier et Olivier Boutin.

Enregistré en moins d’une semaine

Le contexte dans lequel a été produit Troubled Waters est assez unique. Il a été enregistré pendant les vacances de la construction, cet été, dans un sous-sol de Saint-Agapit transformé en studio.

«Arieh est arrivé à Saint-Agapit le jeudi soir. Aussitôt, nous sommes allés chez Long & McQuade où nous avons loué tout l’équipement pour enregistrer. On a construit un studio dans le sous-sol de mon frère avec des sonopans, pour isoler et des matelas pour enregistrer les voix sans avoir trop de retour de son. Ensuite, il a fallu apprendre les 14 chansons. Finalement le lundi de la deuxième semaine, on a commencé les enregistrements», a précisé Benjamin Vermette. En tout, il aura fallu plus de 100 heures de travail pour enregistrer les chansons, sans compter le temps que chaque musicien a fait de son côté.

L’originalité de l’album réside dans l’authenticité du son des instruments et de la voix. Il n’y a pas eu d’utilisation de réglages automatiques (autotune), aucun son n’a été généré par ordinateur que ce soit la bouteille cassée ou la canette qui s’ouvre sur Foster Blues. «On est assez fier de ça puisque la musique se fait un peu moins de cette façon de nos jours», a poursuivi Benjamin.

Les musiciens notent aussi que l’ajout de la trompette à plusieurs chansons vient offrir une sonorité différente qui les démarque d’autres groupes.

Pour Raphaël Vermette, cet album est une double source de fierté. En plus d’avoir participé à sa création, il s’est accompli artistiquement.

«J’aime beaucoup le vieux rock et l’orgue. J’ai toujours trouvé que c’était un instrument qui sonnait bien. Je me suis dit que ce serait mon instrument et j’ai commencé à apprendre le piano en mars 2022. Il a fallu que je pratique beaucoup. […] Sur l’album, j’allais selon ce que j’étais capable de faire et je me suis surpris énormément parce que ça faisait quatre mois que j’en jouais. C’est une belle réussite personnelle dans un délai aussi serré.»

Contenu

«On l’a fait pour nous. Il ne passera peut-être pas à la radio, mais ce n’est pas pour faire un succès, c’est pour innover et tenter d’expérimenter», a expliqué Mathis Fournier.

Ainsi, les 14 chansons cristallisent les émotions que vit Benjamin depuis qu’il habite à New York. Les relations amoureuses, le travail, les anecdotes de vie, les histoires qu’il se construit sont toutes des sources d’inspiration qui lui ont permis de s’exprimer sur une mince ligne. «Gambling Lines, ça évoque le fait de naviguer entre l’ordre et le chaos total. Quelque chose que nous sommes tous capables de faire. C’est très maritime comme façon de faire. Il y a des chansons tristes entremêlées avec des chansons aux rythmes plus grands. On navigue entre les émotions», a décrit Benjamin Vermette.

Troubled Waters est disponible sur toutes les plateformes de diffusion numérique.

 

 

 

 

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