AGRICULTURE. Le gouvernement fédéral a confirmé aujourd’hui que les travailleurs étrangers temporaires pourront entrer au Canada, malgré la fermeture de la frontière canadienne.
Ces derniers, tout comme les étudiants étrangers et les travailleurs sous visa pourront entrer au Canada à la condition de respecter un isolement de 14 jours. C’est ce qu’a certifié le ministre fédéral de la Sécurité publique, Bill Blair.
L’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec avait interpellé le gouvernement plus tôt dans la journée en lui faisant part de ses inquiétudes. L’UPA craignait des «conséquences désastreuses» dans le secteur agricole, plus particulièrement horticole (fruits, légumes) notamment en mettant en péril le début de la saison de certains producteurs.
Chaque année, ce sont quelque 16 000 travailleurs étrangers temporaires (TET), provenant principalement du Mexique et du Guatemala, qui occupent des emplois dans les entreprises agricoles québécoises.
«Le gouvernement canadien a pris la bonne décision. Empêcher l'arrivée de ces travailleurs aurait entraîné des conséquences désastreuses sur le secteur agricole, plus particulièrement horticole (fruits, légumes, etc.), mais surtout sur le coût du panier d'épicerie des Canadiens», a déclaré, par voie de communiqué, le président de l'UPA, Marcel Groleau.
L’UPA a fait savoir qu’elle est actuellement en communication avec les autorités gouvernementales pour obtenir les détails concernant l’annonce et les modalités qui encadreront la venue de ces travailleurs.
«Il est toutefois possible qu’un certain nombre de TET, compte tenu, de la pandémie, ne puisse se rendre au Canada», a expliqué l’UPA qui, par conséquent, maintient l’appel lancé aux Québécois qui souhaiteraient travailler dans une entreprise agricole. Ils peuvent soumettre leur candidature par le biais des centres d’emploi agricole.