SOCIÉTÉ. Face au danger que représente sa résidence du 5254, route Marie-Victorin, Yvon Hamel a déposé une demande de permis de démolition à la municipalité de Sainte-Croix. Toutefois, un groupe de citoyens, qui souhaite la préserver comme bien patrimonial, s’oppose à la délivrance du permis.
Rencontrés en novembre, les propriétaires de la maison, Yvon Hamel et Lucie Audesse, avaient déjà confirmé leur intention de faire une demande de permis de démolition au printemps. «Elle est devenue dangereuse. J’ai peur qu’elle s’écrase», avait déclaré, à l’époque, M. Hamel.
Huit mois plus tard, la neige a fondu et il s'est rendu compte que l’état de la résidence s’est détérioré au point où le plafond s’est affaissé dans certaines parties du bâtiment. «J’ai demandé à l’urbaniste de la Ville de venir voir les lieux. Le plafond du deuxième est descendu à peu près à deux pieds du sol. Il m’a dit: je ne rentre pas là-dedans», a indiqué M. Hamel. Il craint qu’un accident survienne si la maison n’est pas démolie.
Toutefois, des citoyens de la région s’opposent à la demande et comptent bien se faire entendre lors de l’assemblée publique d’information du 3 juillet. Plus d’une dizaine d’entre eux ont déjà fait savoir, par écrit, qu’ils s’objectaient à cette démolition.
Au moment d’écrire ces lignes, le groupe attendait de recevoir l’appui d’Action patrimoine, de la Société patrimoine et histoire des seigneuries de Lotbinière, de la Fédération histoire Québec et des Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec.
«La présidente de la Société patrimoine et histoire des seigneuries de Lotbinière, veut contacter quelqu’un qui se spécialise dans la préservation de constructions anciennes. Il y a peut-être une solution avant d’en arriver à la destruction», a indiqué la vice-présidente de la Société, Christine Rousseau.
La maison est abandonnée depuis des années. «Je l’ai achetée d’Yvon Legendre, dans l’état où elle était», avait mentionné M. Hamel. Une évaluation commandée en 2014 par la municipalité de Sainte-Croix montrait qu’il en coûterait de 300 000 $ à 800 000 $ pour réaliser des travaux de restauration.
Cette résidence, construite en 1793, est la plus ancienne à être encore debout sur le territoire de Sainte-Croix. Elle est considérée comme le berceau de la famille Legendre en Amérique. Elle a longtemps appartenu à la famille et possède plusieurs caractéristiques architecturales uniques.