vendredi 26 avril 2024
Votre Journal. Votre allié local.

Restrictions en zone rouge : les écoles secondaires sont prêtes

Les + lus

(Crédit photo: Archives)

09 oct. 2020 10:36

ÉDUCATION. Depuis le 8 octobre, les élèves du secondaire sont appelés à faire des efforts supplémentaires pour freiner la propagation de la COVID-19. Malgré le peu de temps qu’elles ont eu pour se préparer, les établissements de la région étaient prêts à faire face à la musique.

«Dès l’annonce du ministre, nous avons travaillé avec les directions de nos écoles pour nous assurer que les jeunes ont tous les outils nécessaires en main», a indiqué la directrice générale du Centre de services scolaire des Navigateurs (CSSDN), Esther Lemieux. Selon les besoins, des portables, des Chromebook, des iPad avec LTE et des clés Internet mobiles ont été distribués aux élèves de quatrième et cinquième secondaire des écoles Pointe-Lévy, les Etchemins, Beaurivage et Pamphile-Le May.

Ils seront en classe un jour sur deux, selon le modèle suivant : le 8 octobre, les élèves de quatrième secondaire sont en classe et ceux de cinquième secondaire à la maison. Le lendemain, ce sera le contraire. Ce modèle se répètera au moins jusqu’au 28 octobre. Les cours seront donnés selon l’horaire régulier. Lorsque les jeunes seront à la maison, ils pourront se brancher sur Google Meet et remettre leurs travaux dans Classroom.

Aussi, les écoles collaboreront avec la Sûreté du Québec afin de sensibiliser les élèves à l’importance du port du masque. Esther Lemieux indique qu’ils ne seront pas là pour faire de la répression. «Nous sommes dans un milieu éducatif. […] Si le jeune ne veut pas, nous appliquerons une mesure disciplinaire, mais on ne parle pas de contravention.»

Le CSSDN met également à la disposition des enseignants des masques chirurgicaux puisqu'ils doivent le porter en classe. De plus, des masques avec des transparents sont fournis à la demande aux enseignants qui en auront besoin.

Le mot d’ordre ajoute-t-elle, est de faire appliquer les règles dans un esprit de «bienveillance» autant pour le personnel que pour les élèves

Sur le terrain

Rapidement, les écoles secondaires ont réussi à fournir le matériel informatique aux élèves qui en avaient besoin.

Pour les directeurs des écoles Beaurivage, Pamphile-Le May et Benoît-Vachon (à Sainte-Marie), le plus difficile ne sera pas nécessairement de faire respecter l’obligation du port du masque en classe. «C’est rare que les jeunes oublient de mettre le masque. Le plus grand défi, c’est de faire respecter la distanciation de deux mètres», a mentionné la directrice de l’École Beaurivage, Isabelle Proulx.

À la Polyvalente Benoît-Vachon, même si cela n’a pas été demandé, l’accès aux casiers a été interdit jusqu’au 28 octobre. «Les jeunes amèneront avec eux uniquement le matériel dont ils auront besoin. Entre deux rangées de casiers, ils peuvent être jusqu’à 350 dans un petit espace. […] Ils ne sont pas confinés à leur classe. On leur permet de sortir pendant les pauses», a mentionné la directrice, Anne-Marie Grenier.

Les titulaires sont également appelés à contribuer à l’effort de sensibilisation à Pamphile-Le May de même que les professeurs de sciences.

«Ils ont fait des présentations en leur démontrant de façon scientifique comment se propageait le virus et comment contrer sa propagation. Ça peut aider à la compréhension», a précisé le directeur Jérôme Croteau.

Les directeurs ont aussi remarqué que l’ajout de nouvelles consignes pèse de plus en plus lourd autant pour les élèves que pour le personnel. «Ce qu’on sent, c’est une fatigue chez le personnel d’avoir à toujours s’habituer à de nouvelles consignes. Nous avons des enseignants très résilients qui savent qu’ils doivent le faire parce qu’ils croient, eux aussi, que la place des élèves est à l’école», a expliqué Isabelle Proulx.

À Benoît-Vachon, les ressources ont été doublées et les périodes de coenseignement sont plus fréquentes. De plus, Anne-Marie Grenier a remarqué que depuis le mois de mars une augmentation importante des besoins pour tous les intervenants spécialisés. «On sent que nos élèves sont plus fragiles. On la voit la réalité et les impacts chez nos élèves. C’est criant ce qu’on voit.» Dans les prochaines semaines, ajoute-t-elle, les jeunes et les parents auront l’occasion d’assister à un atelier virtuel sur la gestion de l’anxiété qui a été préparé en collaboration avec le CLSC.

 

 

Les + lus