Si le groupe s'est réjoui que Martine Biron ait réitéré sa volonté d'agir afin de faciliter l'accès à l'avortement et lutter contre la violence conjugale, le Collectif 8 mars a également déposé plusieurs demandes.
«Nous comptons sur la ministre pour sensibiliser son collègue Jean Boulet, ministre du Travail, afin qu'il ajoute la mise en place d'une banque de 10 jours d'absence rémunérés pour les victimes de violence conjugale au projet de loi 42 présentement à l'étude», a d'abord souligné Virginie Mikaelian, porte-parole du Collectif 8 mars.
Déplorant ensuite que l'itinérance «touche les femmes de manière disproportionnée et spécifique», le regroupement a partagé son souhait à la ministre de voir s'accélérer la construction de logements sociaux.
La question du maintien de services publics accessibles et de qualité a aussi été abordée. «Nous aurions voulu lui parler plus longuement de la dégradation des services publics et de nos préoccupations concernant les récentes réformes adoptées en éducation et en santé et services sociaux», a déploré Virginie Mikaelian.
Le Collectif 8 mars a aussi profité de l'occasion pour «encourager fortement Mme Biron à utiliser tous les leviers à sa disposition à titre de ministre pour intervenir sur l'ensemble des enjeux touchant les femmes, que ce soit l'économie, l'environnement, l'habitation ou la santé et les services sociaux».
Rappelons finalement que le regroupement est composé d'organisations syndicales et d'organisations féministes d'action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.