Pour ce faire, le FRAPRU veut inciter les citoyens a écrire à la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, et au premier ministre du Québec, François Legault, grâce à un courriel disponible sur le site du FRAPRU.
La campagne a également un volet publicitaire, misant sur un visuel mettant en scène des portes fermées sur lesquelles sont écrits les mots «Non dispo, Rénoviction, Trop cher, Discrimination et Insalubre». On y retrouve aussi une seule porte, lumineuse, qui s’ouvre sur le slogan «La clé, c’est le logement social».
«Ce qu’on a voulu représenter, c’est à quel point les locataires se retrouvent face à des portes fermées en ce moment : pénurie de logements, flambée des loyers, abus en tous genre. C’est violent pour les locataires qui le vivent. Vu l’insuffisance de logements hors marché privé, la plupart n’ont pas vraiment d’alternatives. Alors que la situation ne cesse de se détériorer depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement caquiste s’obstine à financer le logement social au compte-goutte, tout en élargissant au secteur privé les fonds qui lui sont destinés», a soutenu Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.
Selon le FRAPRU, les 1,8 G$ (dont 900 M$ en provenance du gouvernement fédéral) pour financer 8 000 logements sociaux et abordables en 5 ans, annoncés lors de la dernière mise à jour économique du Québec, «sont un premier pas, mais seront insuffisants pour freiner la crise».
«Ça prendrait déjà l’assurance que ces fonds publics seront réservés au logement social, via un programme gouvernemental adapté. Non seulement les logements annoncés dans un budget mettent des mois à obtenir une confirmation, mais la contribution gouvernementale est toujours insuffisante pour permettre leur démarrage. Sur les 2 700 logements qui ont obtenu la confirmation de leur financement par le Programme d'habitation abordable Québec (PHAQ), le gouvernement a privilégié des projets portés par le secteur privé et des institutions d’enseignement, à des projets soutenus par des offices d’habitation qui gèrent pourtant de longues listes d’attente. Puis ça, c’est sans compter les 7 000 logements sociaux que la CAQ avait promis de construire dans son premier mandat et qui sont aujourd’hui menacés de ne pas lever de terre. Dans le contexte actuel, le virage opéré par Québec n’a aucun sens !», a martelé Mme Laflamme.
Pour renverser la vapeur, le FRAPRU réclame à Québec de lancer «un grand chantier de 50 000 logements sociaux en 5 ans» ainsi que mettre en place un programme de financement de logements sociaux «complet, durable et spécifiquement dédié au logement social».