«Quand un gouvernement juge raisonnable d'offrir aux professionnelles en soins une hausse de salaire qui ne couvre même pas l'inflation, quand il souhaite les déplacer d'un centre d'activités à l'autre comme des pions, sans tenir compte de leur expertise, il n'y a qu'une chose à faire : dénoncer l'inacceptable et faire monter la pression. Nos membres sont en colère parce qu'elles n'ont pas les moyens de soigner leurs patient-e-s à la hauteur de leur expertise», a lancé Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
La FIQ a insisté particulièrement sur le désir du gouvernement d'obliger les infirmières à se déplacer d'établissements pour répondre aux besoins du réseau de la santé. Citant l'exemple de la Mauricie-Centre-du-Québec où cette façon de faire a entraîné «des centaines de démission», le syndicat ne veut rien savoir de cette demande.
«Le gouvernement dit qu'il veut parler de l'organisation du travail, mais ce qu'il propose c'est tout le contraire. Envoyer n'importe qui, n'importe quand, n'importe comment, ce n'est pas du progrès, c'est de la folie. Ça ne fera qu'augmenter l'exode qu'on vit déjà dans le réseau et diminuer les soins sécuritaires aux patient-e-s», a conclu la présidente de la FIQ.