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Une bonne année pour le CISSS-CA

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Le CISSS-CA souhaite améliorer l’accès aux soins et à ses différents services en 2024. Photo : Archives

20 déc. 2023 06:50

À quelques semaines de 2024, le directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA), Patrick Simard, est revenu sur les réalisations de l’organisation en 2023, mais aussi sur les défis qui se pointent à l’horizon pour la prochaine année.

Le CISSS-CA poursuit le rattrapage des chirurgies reportées en raison des mesures prises pendant la pandémie de COVID-19. Si les grèves tournantes retardent un peu cette progression, Patrick Simard demeure optimiste. «On est en bonne voie d’y arriver», a-t-il confié en entrevue téléphonique. Il rappelle que les hôpitaux doivent maintenir des services pendant ces périodes de grève.

S’ajoutent la mise sur pied du nouveau service offert, sur référence, pour le traitement de la COVID longue et l’ouverture de la Maison des aînés de Saint-Étienne-de-Lauzon en février. Il y a également la création du nouveau pavillon d’enseignement de la médecine à l’Hôtel-Dieu de Lévis qui a accueilli ses premières cohortes de médecins résidents cette année.

«Les étudiants sont heureux de la formation et c’est un bon moyen de s’assurer qu’ils restent chez nous, en Chaudière-Appalaches», mentionne M. Simard, qui rappelle que ce projet se fait en collaboration avec l’Université Laval.

Aussi, il confirme que le nouvel appareil de radiographie du CLSC de Laurier-Station sera mis en service au printemps. L’acquisition de la machine, plus imposante que l’ancienne, requiert que des travaux soient faits pour permettre son installation. Ils commenceront cet hiver.

 Accessibilité et fluidité

 La mise en place du Guichet d’accès à la première ligne (GAPL), accessible par le 811, permet de rediriger certains patients vers des cliniques ou d’autres professionnels de la santé. Afin d’améliorer le temps d’attente sur la ligne, le CISSS-CA a dû trouver une façon d’ajouter des infirmières sans que cela affecte ses autres services.

Notons que pour la semaine du 13 au 18 novembre, le GAPL a reçu 1 066 demandes, de ce nombre, 764 ont été traitées. De plus, elles l’ont toutes été (ex. avoir un rendez-vous) dans un délai de 36 heures ou moins, selon le CISSS-CA.

Le déploiement de la cellule de coordination pour avoir un meilleur suivi des soins s’est poursuivi. Cela permet d’assurer le parcours de soins d’un patient de son arrivée à la sortie. Si l’urgence demeure un défi en raison des périodes de pointe, ce projet devrait contribuer à améliorer la situation, affirme Patrick Simard.

 Les défis de 2024

 Cette année, le CISSS-CA travaillera sur quatre grands axes. Il y a d’abord l’accessibilité aux services de chirurgie, de protection de la jeunesse ou de santé mentale.

L’enjeu des ressources humaines demeurera important. Non seulement l’organisation doit attirer du personnel, mais elle doit aussi le retenir. Pour y arriver, elle travaille au développement de différentes stratégies, notamment les horaires autogérés. En fonctions de certaines balises, les employés d’un service construisent leur horaire ensemble. Patrick Simard indique que cette solution est encore au stade de projet pilote.

Le CISSS-CA veut poursuivre le recrutement par le biais de l’immigration. Depuis le mois de juin, une centaine de travailleurs de différents corps de métier ont rejoint les équipes des établissements de santé.

«On espère aussi que les négociations de conventions collectives aboutiront positivement pour nous permettre d’avoir de nouveaux leviers qui feront en sorte que nos employés soient le mieux possible.»

La question de la transformation numérique est également à l’ordre du jour. Le CISSS-CA veut profiter des nouvelles technologies pour améliorer son efficacité et pallier le manque de main-d’œuvre. Cela pourrait se traduire autant par l’utilisation d’objets connectés pour faire les suivis que par des applications de dictée ou de reconnaissance d’écriture pour retranscrire les notes des médecins.

Enfin, l’organisation veut travailler sur les relations qu’elle entretient avec les usagers et leurs proches. «Nous voulons des usagers partenaires qui travailleront avec nous pour améliorer les services. Nous voulons qu’ils soient autour de la table lorsque l’on parle de la maladie ou de la condition avec laquelle ils vivent. Cela nous permettra d’amalgamer le savoir expérientiel de l’usager et le savoir scientifique du professionnel», a rajouté M. Simard.

 Santé Québec

 «Je pense qu’il y a de bons ingrédients pour répondre aux défis de l’accessibilité des services qu’on rencontre», estime Patrick Simard à propos du projet de loi 15 adopté récemment. Cette loi vise à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace, notamment avec la création de l’agence Santé Québec.

«La volonté du gouvernement, c’est de séparer tout ce qui touche les orientations du ministère et la coordination du réseau, ce qui prenait énormément de place au ministère de la Santé.»

Cela ne devrait pas trop se ressentir sur le terrain puisque la création de l’agence ne touchera pas aux structures actuelles contrairement à la réforme de 2015. «Le CISSS-CA va continuer d’exister sous sa forme actuelle. Elle ne devrait pas trop se ressentir sur le terrain», a-t-il expliqué.

Parallèlement, l’agence favorisera un meilleur partage des bonnes pratiques entre les établissements. «Tous les établissements font de bons coups. On pourrait travailler pour les exporter», estime Patrick Simard.

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