«Ce que nous recevons comme dons des personnes pratiquantes, ça nous permet de payer les services pastoraux. Mais quand on parle de la préservation du patrimoine religieux de notre paroisse, c’est une autre paire de manches. On espère donc que les citoyens de la région seront de nouveau sensibles à cette question. […] Si on se met ensemble, on va réussir à préserver cet aspect de notre patrimoine», partage d’emblée Monique Carrière, la présidente de l’assemblée de fabrique de la paroisse Sainte-Élisabeth-de-Lotbinière.
Rappelons que cet organisme gère les actifs et le budget de 10 communautés chrétiennes de Lotbinière, soit Dosquet, Joly, Issoudun, Laurier-Station, Saint-Agapit, Sainte-Agathe, Saint-Apollinaire, Saint-Antoine-de-Tilly, Saint-Flavien et Saint-Gilles.
Au cours des prochains mois, la paroisse devra effectuer des travaux sur trois de ses églises, soit à Saint-Antoine-de-Tilly, Saint-Flavien et Saint-Gilles. Chacun des chantiers est estimé à environ 100 000 $. À Saint-Antoine, le crépi et la peinture extérieure de l’église Saint-Antoine-de-Padoue, un temple construit à la fin du 18e siècle classé comme immeuble patrimonial, devront être refaits. À Saint-Flavien, c’est la maçonnerie du temple qui doit subir une cure de jouvence tandis qu’à Saint-Gilles, c’est le portique avant qui doit être réparé.
Aide du public nécessaire
Pour faire face à ces dépenses importantes, la paroisse Sainte-Élisabeth-de-Lotbinière poursuit la liquidation de ses biens jugés excédentaires. Sous l’approbation du feu vert de l’archidiocèse de Québec, le presbytère de Saint-Flavien sera bientôt vendu à un particulier qui veut y réaliser un projet communautaire. Également, la paroisse Sainte-Élisabeht-de-Lotbinière veut mettre en vente le presbytère et l’église de Sainte-Agathe ainsi que l’église désacralisée d’Issoudun.
Toutefois, même avec les sommes supplémentaires obtenues grâce à ces transactions, la paroisse a besoin du support de la communauté lotbiniéroise afin d’effectuer des travaux majeurs sur les églises qui en ont besoin. Faisant face comme aux autres paroisses catholiques du Québec à une baisse des revenus, l’organisme gère maintenant un budget annuel d’environ 1 M$. Cependant, la majorité des dépenses ne sont pas compressibles, les frais de chauffage ou d’assurance étant obligatoires pour préserver les églises se trouvant toujours dans le parc immobilier de la paroisse.
Sainte-Élisabeth-de-Lotbinière espère donc que les citoyens seront encore généreux lors de la contribution volontaire annuelle (CVA), mieux connue sous le nom de capitation.
«L’église dans chacune des communautés québécoises est un aspect primordial du paysage. Nos églises, c’est en quelque sorte les châteaux en Europe. Nos églises sont la signature de nos villages et on a besoin d’aide pour la préserver», a conclu Mme Carrière.