«Ce sont près de 900 000 $ que le gouvernement octroie à l’organisme pour qu’il puisse augmenter son approvisionnement en légumes frais auprès de Banque alimentaire Québec et du Club des petits déjeuners. C’est une initiative qui démontre tout le savoir-faire et la capacité du milieu de se développer, de trouver des solutions pour s’assurer que les gens ne manquent pas de nourriture», a souligné la ministre Rouleau.
Isabelle Lecours, députée de Lotbinière-Frontenac, Chantal Rouleau, ministre de la Solidarité sociale, et Ronald Lussier, directeur général de Moissonneurs solidaires. Photo : Catherine D'Amours
Produisant choux, poireaux et carottes sur ses terres, l’organisme travaille également avec d’autres producteurs pour récupérer les légumes imparfaits qui ne se vendraient pas en épicerie.
Ronald Lussier, directeur général de Moissonneurs solidaires, indique que cet investissement permettra notamment de lancer une nouvelle serre tout en continuant de développer ses activités éducatives et communautaires.
«La pérennité du projet est possible grâce à un support comme celui-ci qui croit vraiment en la démarche de ce qu’on fait. En plus d’avoir nos terres qui sont à nous et de l’équipement que nous trouvons à gauche et à droite, nous avons un bassin de bénévoles de 700 à 1 500 personnes qui viennent récolter chaque automne», s’est réjoui M. Lussier.
Depuis 2007, ce sont environ 8 millions de kilogrammes de légumes qui ont été redistribués dans le réseau des banques alimentaires par l’organisme. Des groupes scolaires, des entreprises et plusieurs autres viennent donner un grand coup de main à Moissonneurs solidaires chaque année afin de récolter le fruit de leur labeur.
«On a aussi un noyau dur d’une dizaine de bénévoles qui sont là plusieurs jours par semaine pour nous aider sur la ligne de tri au centre de distribution ou au sarclage, à la récolte et à toutes les autres tâches», a-t-il ajouté.
Une troisième terre avait déjà été achetée par Moissonneurs solidaires en 2021 en vue de la subvention qu’ils ont obtenue cette année. Avec celle-ci, l’organisme compte donc sur 175 à 200 acres cultivables pour garantir une culture pour le réseau des moissons dont les besoins sont grandissants.
Selon les prévisions du directeur général de l’organisme, dans les prochaines années, les Moissonneurs solidaires devraient être en mesure de doubler la quantité de légumes donnés.
«L’an dernier, on a rendu disponibles pour le réseau des moissons 900 000 kilogrammes de légumes frais. Ce qu’on prévoit c’est de le doubler et même plus, peut être dans deux ans ou plus. On va en faire plus parce que les besoins grandissent. Depuis la pandémie, il y a des moissons dont les demandes ont doublé et d’autres triplé. Malheureusement, ça ne semble pas ralentir», a conclu Ronald Lussier.