Dans les années 1970, Gilles Gosselin a fait les belles années au motel Philray de Laurier-Station. Toujours très populaires, les concerts de sa formation Men-X attiraient généralement de 500 à 600 personnes les fins de semaine. «Son groupe et lui faisaient des reprises de CCR. Pendant les spectacles, il faisait aussi de l’humour. Il était très attachant et le public l'aimait beaucoup», s'est remémoré son ami, Odina Desrochers.
Ce dernier a souligné la résilience et la force de son camarade. «Ses problèmes de santé ont commencé il y a quatre ans et il s’est battu contre la maladie jusqu’à la toute fin.» Il affirme conserver que de bons souvenirs de cette amitié qui a débuté il y a quelques décennies. «Il se donnait beaucoup et avait à cœur de soutenir la musique folklorique traditionnelle», a-t-il poursuivi.
«Il a aussi fait beaucoup de tournées et se rendait en Floride pour donner des concerts. Les gens le surnommaient le Willie Nelson québécois, à cause de sa voix», a rajouté M. Desrochers. Pendant sa carrière de musicien, il a enchaîné les spectacles, sa participation à des festivals et ses collaborations avec des artistes de renom. Il avait, entre autres, assuré les premières parties de Claude Dubois et de la Bottine souriante.
Sa carrière a également connu un second souffle lorsqu’il est devenu animateur à la radio dans les années 1990. Derrière le micro de CFLS, il a transmis, pendant plusieurs années, sa passion et son amour pour la musique folklorique québécoise.
Gilles Gosselin a reçu la médaille de l’Assemblée nationale en 2011. Plus récemment, il a aussi été honoré par sa ville natale en étant invité à signer le livre d’or de la Ville de Lévis. Il avait accepté cette distinction en toute humilité. «Je voulais remercier monsieur le maire pour cet honneur. Je ne l’ai pas mérité seul. Je souhaite le partager avec mon épouse, Monique. Elle m’a attendu pendant 41 ans. Elle a passé les fins de semaine seule pendant 41 ans, elle a élevé ma fille Carole et mon fils Mathieu. Derrière un politicien ou un musicien qui réussit, il y a toujours une femme qui sait attendre», avait déclaré M. Gosselin en mars dernier, visiblement touché par cette attention.