Les deux premières sculptures, l’une dans le hall d’entrée de l’école et l’autre dans la cour intérieure, sont déjà bien en vue. Elles représentent Sainte-Croix et Laurier-Station.
Le Pêcheur dans sa chaloupe illustre le passé maritime de Sainte-Croix. Il est le fruit du travail créatif de Mézaurianne Roy-Chabot et de la collaboration avec JL Leclerc.
Photo: Mélanie Labrecque
«Je voyais beaucoup de petits bateaux à voile sur le fleuve et c’étaient souvent des gens qui habitaient à Sainte-Croix. Je me suis dit que je pourrais faire un petit bateau avec quelqu’un qui pêche. C’est quand même représentatif du lieu», a-t-elle mentionné.
L’adolescente, qui est actuellement en quatrième secondaire, a imaginé le tout quelques années auparavant. «Je trouve ça quand même fou, parce que je n’aurais jamais cru que l’un de mes projets serait exposé.»
L’autre œuvre, L’Arche train, a été conçue par Jacob Bilodeau et concrétisée par Alutrec (Manac) de Laurier-Station. Cette œuvre plus abstraite fait référence autant au chemin de fer qui traverse la municipalité qu’à son côté industriel.
Photo: Mélanie Labrecque
La prochaine représentera Saint-Antoine-de-Tilly, le diptyque (une œuvre en deux parties) sera fait de fonte par la fonderie Bibby Ste-Croix. Dans ce cas, le défi sera d’installer la sculpture sur un mur suffisamment solide pour la supporter.
L’initiative d’enseignantes
Les enseignantes d’art, Natacha Dubois et Caroline Martineau, ont cherché une façon concrète de rendre l’art intéressant et accessible aux yeux des jeunes élèves de première et deuxième secondaire. Elles ont pensé qu’un concours de création pourrait être une avenue intéressante à explorer.
«Désirant mettre de l’avant le talent de création de nos élèves, j’ai voulu leur donner cette occasion de se démarquer par le biais d’un concours de création de sculptures. Elles auraient un but, soit de représenter les neuf villages que dessert notre école», a expliqué Natacha Dubois.
Avant d’aller plus loin dans le processus, il fallait l’accord de la direction, ce qui n’a pas été difficile. «Elle m’en a parlé et je me suis dit : ‘‘Wow!’’. Quand on me parle de partenariat avec la communauté, les municipalités et les entreprises, c’est toujours oui. […] C’est un projet qui va se perpétuer dans le temps et qui est gratifiant pour les élèves», a soutenu la directrice de l’établissement d’enseignement, Marie-Ève Ouellet.
Les enseignantes souhaitaient que le projet ait une valeur significative et intemporelle. «C’est dans un but éducatif et basé sur l’histoire des villages que j’ai trouvé
la réponse», a poursuivi Mme Dubois. Les élèves reçoivent un petit cours sur l’histoire du village qui est ciblé par le concours avant de se lancer.
Armés de ces informations et de leur propre liberté créative, ils préparent le croquis qu’ils vont présenter au concours. Une fois le dessin sélectionné, il est confié à l’une des entreprises partenaires qui aura la tâche de concrétiser la vision de l’élève. «Il est vraiment encourageant et apprécié de constater l’ouverture de nos gens d’affaires pour ce beau projet», a rajouté Mme Dubois.
La matérialisation du projet en entier s’étendra sur près d’une décennie à raison d’une œuvre par année.